Menace de fermetures de près de 100 mosquées, dissolutions, perquisitions abusives, la chasse aux musulmans continue

Menace de fermetures de près de 100 mosquées, dissolutions, perquisitions abusives, la chasse aux musulmans continue

Depuis des semaines la communauté musulmane en France vit sous ce qu’il convient bien d’appeler une véritable chasse aux musulmans.

Ce sont les discours du président Macron annonçant la loi contre le dit « séparatisme » qui ont sonné le coup d’envoi de ce mélange liberticide fait d’inquisition et de maccarthysme. Depuis des centaines de musulmans ont été perquisitionnés en dehors de tout procès du seul fait qu’ils soient musulmans donc suspects voire coupables, des dissolutions contre des ONG et associations prononcées par le gouvernement en dehors de tout régime de preuves et des mosquées fermées.

Cette semaine le ministre de l’intérieur lui même poursuivi par la Justice a annoncé que des centaines de mosquées seraient perquisitionnées dans le but avoué de les fermer définitivement.

 

Un tel état de répression s’est abattu en France que gouvernement comme justice et police se vantent publiquement d’agir hors du cadre de l’état de droit et de faire vivre les musulmans du pays dans un véritable état d’exception. Des musulmans désormais considérés comme présumés coupables…
Une répression tellement sordide que des imams se croient obligés de devoir remercier la police de ne pas avoir traumatisé leur famille lors de perquisitions abusives. Une terreur organisée qui ne dit pas son nom…
Les raisons alléguées pour les fermetures relèvent manifestement du non droit en instaurant la notion de crime de la pensée fixée par la police et de responsabilité collective des fidèles. Des manières qui rappellent les procédés de gestion policière coloniale en Algérie.
Le CCIF a par ailleurs fait savoir qu’il entendait contester au Conseil d’Etat sa dissolution. Un Conseil devenu la caisse enregistreuse des mesures islamophobes contre la minorité musulmane en France déshonorant ainsi avec lui l’ensemble de l’Etat français dit de droit.

Idriss le président de Barakacity dont l’ONG a été dissoute et les comptes personnels gelés dans ce qui apparait désormais clairement comme une entreprise de destruction politique était convoqué aujourd’hui pour un procès. Un procès pour harcèlement qui sera suivi pour Idriss par d’autres puisqu’en France les islamophobes ont droit d’appeler constamment à la haine contre une communauté mais que par contre il est apparemment interdit de leur poser de simples questions.
Arrivée sur place la défense s’est vue annoncer le procès reporté. Un procès qui selon l’avocat de la victime d’harcèlement politique et judicaire serait taché de marques flagrantes de partialité…

La cabale contre la minorité musulmane en France peut donc continuer sans réaction majeure des politiques, penseurs et médias français héritiers il est vrai d’une longue tradition de collaboration. 
La communauté musulmane quant à elle, dans sa diversité, semble désormais convaincue que c’est bien une guerre contre l’Islam et contre elle qui est opérée par le gouvernement. Un gouvernement qui aura réussi à convaincre les plus optimistes et intégrationnistes du passé qu’une véritable entreprise et de désislamisation par la violence et l’humiliation est en cours en France…
Une colère diffuse contre l’injustice qui se consume encore silencieusement dans la communauté, chez la mère de famille, chez le religieux, chez l’élu, chez le jeune comme chez le cadre intégré.
Si le but était de créer des velléités de séparatisme, on peut dire que ce gouvernement peut se féliciter d’avoir enregistré la seule réussite de son mandat.

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