Dallil Boubakeur dénonce (enfin) l’islamophobie systémique française !
L’Islam de France est celui du CFCM, servile envers le gouvernement français et aux ordres des ambassades étrangères … mais cela ne suffit plus.
Pour les élites françaises la servilité du CFCM ne suffit plus car encore trop conservatrice et le projet est clair : domestiquer un peu plus les musulmans en France, s’asseoir sur leurs libertés, interdire leur visibilité et donc changer … l’Islam lui-même.
C’est donc dans ce sens que le gouvernent a annoncé que le changement de l’Islam de France passera par les conseils de l’institut Montaigne. Or l’institut à travers ses propositions finit de retirer à la mosquée de Paris et au RMF leurs derniers petits privilèges de caïds à la faveur d’une nouvelle institution … encore plus déconnectée de la base.
Dalil Boubakeur, qui est un de nos lecteurs assidus, a donc souhaité réagir à la réforme qui s’annonce en empruntant un style très Islam&Info pour appuyer sa démonstration.
C’est ainsi que tonton Dalil lâche enfin la vérité, celle de l’islamophobie des élites françaises, des corps de l’état, des médias, des lois d’exception, de l’apartheid ethno-confessionnel : une islamophobie d’état systémique qui étouffe la liberté des musulmans en France.
Que répondront désormais ceux qui nous accusent d’exagérer l’islamophobie en France après ces citations explicites de Dalil Boubakeur lors d’une tribune offerte au journal Le Point ?
Pourquoi les sites communautaires habitués à relayer des mensonges du CFCM se sont-ils cette fois bien gardés de relayer ces aveux vérité de Dalil Boubakeur ?
Lui aussi serait un agitateur, un communautariste ou encore peut-être se serait-il … radicalisé ?
En tout cas le message et le constat sont clairs et ne pourront plus être contestés par les tièdes, les lâches et … les autorités.
Ces citations sont issues d’une tribune de Dalil Boubakeur au journal Le Point :
« Depuis des années nous assistons à la banalisation d’une islamophobie décomplexée dans notre vie quotidienne et dans toutes les strates de la société. Depuis la première « affaire du foulard » en 1989 jusqu’au débat sur « Islam et laïcité » le 5 avril 2011 en passant par le débat sur l’identité nationale, la « burqa », le « halal », ou les « prières de rue », les musulmans de France sont victimes d’une stigmatisation permanente dans certains médias comme dans l’ensemble de l’échiquier politique, sous la plume de certains intellectuels ou politiciens. « L’islam est un problème pour la France », a déclaré récemment un ex-Premier ministre. »
« Tout un courant d’opinion se fait jour qui encourage une certaine islamophobie dangereuse qui gangrène bien des esprits de nos quartiers et de nos villes et villages. »
« Mais nous refusons que certains intellectuels, journalistes ou hommes politiques, forts de leur position dominante et dans un esprit d’amalgames sidérants, alimentent dans notre pays l’impression générale de beaucoup de Français qui cèdent à la peur d’un islam décrit comme intrinsèquement fanatique »
« ne cesse de grandir dans certains milieux politiques la tentation de s’attaquer à la loi de 1905 sur la laïcité pour hiérarchiser les religions et s’ingérer dans le fonctionnement de l’une d’entre elles : l’islam ! Comme au temps des colonies. »
« Nous, citoyens français de confession musulmane, demandons à nos censeurs et juges patentés la présomption d’innocence républicaine avant que d’être condamnés et voués aux gémonies »
« Nous refusons d’être régulièrement pointés du doigt comme des boucs émissaires pour éviter de parler des vrais problèmes et des angoisses des Français que sont le chômage, le pouvoir d’achat ou l’écart croissant des inégalités sociales et économiques ! »
« un citoyen libre ne doit pas être soumis régulièrement à une doxa arbitraire ou vexatoire qui l’enferme, voire le ghettoïse en raison de son appartenance réelle ou supposée à une religion. Et avec comme seule solution, « réorganiser l’islam, voire le changer » ! »
« La démocratie sera toujours du côté de celles et ceux qui exigent l’égalité, la justice sociale et le respect des libertés civiles, au côté de tous nos concitoyens stigmatisés au nom de leur appartenance religieuse réelle ou supposée, ou de leur couleur. »