En Syrie, la situation se complique de jour en jour. Saoudiens et turcs se sont dits prêts à envoyer des troupes au sol pour combattre l’organisation jihadiste « Etat Islamique » . Une solution militaire qui dérange la Russie qui y voit une volonté de stopper l’avancée des troupes de Bachar Al Assad.
Les dernières avancées du régime de Bachar, soutenu par l’Iran et la Russie, font craindre la fin de la révolution. Les bombardements aveugles de l’aviation russe contre la ville d’Alep et son encerclement par les troupes loyalistes et les milices chiites ont poussé la Turquie et l’Arabie Saoudite à agir rapidement sous peine de voir l’Armée Syrienne Libre capituler.
Ce week-end, la Turquie a bombardé à plusieurs reprises les troupes kurdes pro-Assad qui participent à l’encerclement des rebelles syriens à Alep. Paris et Washington ont appelé Ankara à stopper ces frappes qui déciment les factions kurdes indépendantistes.
De son côté l’Arabie Saoudite a installé sur une base turque une quinzaine d’avions de chasse. Une stratégie qui a de suite fait réagir la Russie qui s’inquiète de voir dans les airs d’autres avions que ses Sukhoï.
Le général saoudien Ahmed Assiri a expliqué ces choix militaires par une volonté du royaume d’ « intensifier les opérations aériennes » contre l’EI dans le cadre de la coalition antijihadistes « dirigée par les Etats-Unis ».