Il fallait s’y attendre, la loi interdisant la dissimulation du visage dans l’espace public n’a pas suffi. Il n’a fallu que quelques petites années voire mois pour certains pour déjà entendre les premiers slogans anti-voile.
Au nom d’un combat pour les droits des femmes, combat totalement mis de côté quand il est question de la marchandisation du corps de la femme ou de l’exploitation des femmes dans des métiers non qualifiés entraînant des problèmes de santé considérables, les médias et politiques se permettent d’avilir le voile et ce qu’il représente de positif pour une frange non négligeable de la population française.
Les prétextes poussant à l’apartheid et au mépris social n’ont jamais manqué dans l’histoire, un jour il s’agit d’une couleur de peau, le lendemain du judaïsme et le surlendemain d’un bout de tissu soi-disant le mal de toute une société.
Nadia Hamour, secrétaire nationale à l’intégration chez les Républicains, a été interrogée par le journal Le Point au sujet de sa dernière prise de position très remarquée sur le foulard. A l’interrogation de la journaliste de savoir s’il ne s’agissait pas d’une simple boutade, Nadia Hamour a déclaré:
« Le message que j’ai voulu faire passer est clair et ne souffre d’aucune ambiguïté. Je préfère que ces femmes arborent un symbole d’émancipation et de libération, que peut représenter le bonnet phrygien, plutôt que le voile, qui est pour moi un symbole d’oppression et un stigmate de la marginalisation des femmes dans l’espace public. »
Petit à petit, la libération de la parole islamophobe gagne en terrain et en ampleur. Le voile devient le nouveau cheval de bataille. Les revendications pseudo féministes refont surface sur fond de lutte contre le machisme et le sexisme.
« Il faut expliquer sans relâche que le voile comme la burqa sont un symbole de l’oppression des femmes, une marque de la ségrégation des sexes, de la marginalisation de la femme et de l’appropriation du pouvoir par les hommes. Elle est le signe de l’enfermement et du développement séparé », assène Nadia Hamour.
La lutte pour nos droits est cruciale en cette période où les débats se portent sur des fondamentaux en matière de liberté individuelle. Bientôt, ne pas manger de porc va être un stigmate social qui conduirait à l’excommunication du « vivre en France », nouveau slogan aussi pompeux qu’inutile qui ne sert qu’à clamer haut et fort que les musulmans français ne sont pas les bienvenus dans un ancien « vivre ensemble » insuffisant de par sa non revendication à l’uniformisation identitaire.