A quelques jours des élections législatives, Aung San Suu Kyi s’est exprimée sur la situation de la minorité musulmane en Birmanie jeudi dernier. Elle enjoint celle-ci et ses défenseurs à « ne pas exagérer » leur sort.
Ses propos résonnent amèrement lorsque l’on sait que même des organismes internationaux et des ONG réputées parlent de crimes contre l’humanité voire de génocide devant les exactions commises par des extrémistes bouddhistes contre les Rohingyas.
« Il est très important de ne pas exagérer les problèmes de ce pays », a-t-elle souligné lors d’une conférence de presse. « Le pays tout entier est dans un état dramatique, pas seulement l’Etat Rakhine (Etat dans lequel vivent en majorité les Rohingyas)»
Ceux-ci sont considérés comme étant apatrides et a fortiori n’ont pas le droit de vote. L’université de Yale publie pourtant un rapport déplorant des « solides preuves » pour évoquer le terme génocide en argumentant notamment par des faits tels que des meurtres, disparitions, restrictions sur le nombre d’enfants, manque flagrant de soins et d’accès à l’éducation dans les camps.