Cinq mois après l’annulation de son concert prévu en Israël, l’artiste afro-américaine Lauryn Hill participe à une campagne de sensibilisation à la cause palestinienne. « Quand je les vois, je nous vois » : un slogan qui fait mouche auprès de la jeunesse noire américaine.
Depuis quelques jours, la chanteuse Lauryn Hill participe à une campagne de communication en soutien au peuple palestinien. Dans une courte vidéo intitulée «Quand je les vois, je nous vois », l’artiste porte une pancarte « libérez les prisonniers politiques ».
Noura Erakat, professeur adjoint à l’Université George Mason et avocat des droits de l’homme, a dirigé la production de la vidéo. Il a indiqué à Al Jazeera que Lauryn Hill ne prenait pas parti dans le conflit israélo-palestinien, mais « croit en la dignité de tous les côtés ».
La vidéo, qui comprend également Cornel West, Alice Walker, Danny Glover et des dizaines d’autres universitaires, activistes et artistes, juxtapose meurtres d’afro-américains par la police et palestiniens tués par les forces israéliennes et des colons.
Un des auteurs du script de la vidéo, Mari Morales-Williams, militant du projet Black Youth 100, a indiqué qu’il était crucial de relier les deux mouvements pour contester contre le « préjugé selon lequel Afro-Américains et Palestiniens seraient « dangereux ». Pour les initiateurs de ce combat pour la liberté et la dignité, il est question « de lutter ensemble ».
En mai dernier, Lauryn Hill avait annulé un concert en Israël suite à la pression médiatique orchestrée par la campagne BDS. Elle avait indiqué à ses fans renoncer à son déplacement dans l’Etat sioniste puisqu’elle n’avait pas les moyens de réaliser le même concert dans les territoires occupés palestiniens.