Le roi Salman d’Arabie Saoudite se rendra pour la première fois aux Etats-Unis depuis son accession au trône. Une visite sous fond de tensions après les accords irano-américains sur le nucléaire.
Dans le cadre d’un réchauffement entre Ryad et Washington, le roi Salman se rend aux Etats-Unis le 4 septembre. La guerre en Syrie et en Irak contre l’organisation jihadiste « Etat Islamique » et le conflit opposant les saoudiens aux milices chiites houthis au Yémen seront les principaux sujets de discussions, a indiqué le porte-parole de la Maison Blanche Josh Earnest.
En mai dernier, le roi Salman ne s’était pas rendu au sommet organisé à Camp David par Barack Obama. Les observateurs avaient analysé cette absence comme une démonstration de l’agacement saoudien devant la stratégie de réhabilitation de l’Iran par les Etats-Unis. En juillet l’Iran signait un accord sur le nucléaire avec les pays occidentaux au grand dam des saoudiens. Un choix stratégique des américains permettant au régime des Mollahs de redevenir officiellement fréquentable et un « allié de poids face à la menace jihadiste dans la région ».
Le roi Salman jouera ses dernières cartes lors de cette visite sans véritablement espérer grand chose de son vieil allié américain. Les temps ont évolué et les Etats-Unis sont devenus grâce à l’exploitation du gaz de schiste, premier producteur de pétrole au monde. Le marché iranien, sans concurrence depuis l’embargo, et ses 78 millions de consommateurs pèsera extrêmement lourd dans la balance des négociations. La roue semble avoir définitivement tourné pour les saoudiens.
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