En Birmanie, la minorité musulmane Rohingya est victime d’une épuration éthnico-religieuse sans précédent. Des sages femmes boudhistes sont accusées d’avoir volontairement tué une femme enceinte de confession musulmane.
Selon le collectif HAMEB (Halte aux massacres en Birmanie), Noor Haba Sayed Anwar, 20 ans, a été admise aux urgences du Maungdaw General Hospital suite à des saignements importants lors de son 8ème mois de grossesse.
« Vers 15h30, le 16 juin, elle a été transférée au théâtre d’opération d’urgence. Peu après, sa famille restée à l’extérieur entendit de forts cris de douleur de la patiente. Les sages femmes et les autorités de l’hôpital sont ensuite sorties de la salle uniquement pour remettre le corps de la patiente » affirme un rohingya âgé qui a témoigné de la scène.
« Le corps a été ramené au village. Alors que des femmes nettoyaient le corps pour les funérailles, elles trouvèrent des petits ciseaux en acier coincés à l’intérieur de ses parties intimes ».
Pour les membes de la famille, il ne fait aucun doute que le docteur ainsi que les sages femmes sont responsables de la mort de Noor Haba Sayed Anwar. Selon les proches, le médecin, Dr Kyaw Maung Maung Thein, est lui même un extrêmiste rakhine connu pour avoir déjà assassiné plusieurs patientes rohingyas.
« Les extrêmistes rakhines abusent de leur position à des fins politiques et commettent des crimes » continue-t-il.
Les Rohingyas ont été jugés par l’ONU comme la minorité la plus persécutée du monde. Pour autant, aucun pays occidental ne réagit étant donné la libéralisation de l’économique de la junte militaire au profit des firmes américaines.