Barck Obama, président des Etats-Unis, a interpellé la Birmanie sur la situation des Rohingya, minorité la plus persécutée au monde d’après l’ONU en invitant le pays à tendre sa main vers cette population.
« Une des choses les plus importantes est de cesser de discriminer des gens sur la base de leur apparence ou de leurs croyances », a-t-il rappelé en insistant : « Les Rohingya sont fortement discriminés ».
L’intervention du président américain, lors d’une rencontre avec la Young Southeast Asian Leaders Initiative, est notoire dans la mesure où c’est la première fois qu’il s’exprime sur le sujet et d’autant plus en utilisant le terme « Rohingya » car les autorités birmanes ne reconnaissent pas cette minorité d’1,3 million de personnes, les considérant comme des immigrés illégaux du Bangladesh.
« Je pense que si j’étais rohingya, je resterais là où je suis né. Je voudrais rester dans le pays où mes parents ont vécu. Mais je voudrais m’assurer que mon gouvernement me protège », a renchéri le président.
Barack Obama appelle les politiques birmans à s’occuper sérieusement de ce problème notamment à l’approche des élections législatives de novembre.
Mardi pourtant, ce sont 700 migrants qui ont été conduit par la Birmanie jusqu’à la frontière du Bangladesh.
Quant à Aung San Suu Kyi, Prix Nobel de la paix, elle se fait désormais muette au sujet de ce conflit. Son parti, le Ligue nationale pour la démocratie, appelle pourtant à « régler lla question de la citoyenneté » de cette minorité.
La crise des migrants en Asie du Sud-Est pousse certaines personnalités politiques à prendre position mais face à l’ampleur de la gravité de la situation, ces dénonciations et ces incitations à l’action paraissent bien maigres. Des milliers de migrants ont été délaissés en mer par leurs passeurs en raison d’un bouleversement de politique devenue plus agressive en Thaïlande.