Dans les alentours de Valenciennes, une femme de 28 ans a accusé, via un courrier adressé aux forces de police, son ex compagnon d’être un recruteur djihadiste et sa sœur d’être une dangereuse trafiquante d’armes. Sa dénonciation a été prise très au sérieux.
Une habitante de Sin-le-Noble est passée devant le tribunal correctionnel de Valenciennes car entre les mois de janvier à mars, elle a mené une campagne contre son ex compagnon en l’accusant de faire partie d’un réseau terroriste visant à recruter de jeunes recrues en France. Elle a également dénoncé sa propre soeur vivant dans les environs de posséder des armes qui devaient servir à faire « un carnage dans un lycée ». Cette dernière aurait d’ailleurs tenté de l’écraser en voiture.
La jeune femme a été diagnostiquée en état de « borderline » avec une altération du discernement. Elle a d’ailleurs envoyé une lettre au tribunal pour justifier sa volonté de ne pas se rendre à son propre procès car elle n’aurait pas accusé ses deux proches de la sorte. Toutefois, elle confirme quand même ses dénonciations… Un méli-mélo dont elle n’arrive pas à s’extirper.
Le jeune homme demande un euro symbolique pour toute cette mascarade, quant à sa sœur, elle demande 500 euros « pour la faire réfléchir » car elle a perdu son travail en raison de ses accusations mensongères. Elle a en plus dû changer de numéro et déménager.
La sentence prononcée par le tribunal exige quatre mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve, agrémentés d’une obligation de soins, d’indemniser sa soeur et son ex avec qui tout contact est interdit.
Cette affaire n’est qu’une illustration des dérives des mesures prises par le ministère de l’Intérieur qui pousse à la dénonciation notamment par téléphone de personnes qui auraient les premiers signes du radicalisme, ces mêmes signes fustigés par la communauté musulmane pour leur manque de pertinence et leur incitation à l’islamophobie.