Apolline de Malherbe, journaliste politique de BFM TV, revient sur la polémique créée par l’exclusion d’une collégienne musulmane pour le port d’une jupe trop longue considérée comme un signe religieux ostentatoire. Contraste saisissant, à la cérémonie des Molières, un acteur a fait rire toute la salle, incluant la ministre de la Culture, Fleur Pellerin, en se présentant sur scène complètement nu.
L’éditorial d’Apolline de Malherbe résume bien l’hypocrisie actuelle de la classe politique française qui instrumentalise le principe de laïcité pour stigmatiser la communauté musulmane. Derrière la polémique autour de la jupe de Sarah , collégienne de 15 ans, se cache une des nombreuses dérives de la loi contre le port du voile à l’école.
Depuis la loi de 2004 qui empêche les jeunes filles musulmanes de porter le voile à l’école, les discriminations à l’encontre de ces dernières sont nombreuses. Interdiction de porter des gants, des jupes longues ou encore un simple bandeau sur une partie des cheveux, les lycéennes de confession musulmane subissent une véritable « chasse aux sorcières ». Des mesures spécifiques et illégales sont prises à leur encontre sans que le rectorat ou l’inspection académiquee ne réagissent pour faire cesser ces abus contraire aux libertés fondamentales.
11 ans après la mise en place de la loi de 2004 qui oblige les jeunes filles voilées à retirer leur voile devant les grilles des établissements scolaires, il serait temps de faire un bilan. Sentiment d’exclusion, islamophobie ou dérives discriminatoires, les retours négatifs ne manquent pas.
Pour aller plus loin, le numéro 4 de l’émission “Face à l’Info” qui revient sur l’arsenal législatif mis en place contre les femmes voilées :