Muslims’ Rights Belgium (MRB), organisation belge qui lutte contre l’islamophobie, a rencontré une dizaine de policiers victimes de racisme anti-musulman dans le cadre de leur fonction. En exclusivité, l’organisation musulmane a accepté de nous partager quelques extraits de témoignages. Un rapport a été envoyé au Vice-Premier ministre et ministre de la Sécurité et de l’Intérieur Jan Jambon afin que la lumière soit faite sur ces dérives inacceptables.
Selon « Muslims’Rights Belgium », au moins une dizaine de plaignants ont accepté de se confier auprès de l’organisation qui lutte contre l’islamophobie. Le déclic fut pour ces derniers, le fait qu’un policier (d’origine marocaine) se fasse braquer par un de ses coéquipiers quelques jours après la tuerie de Charlie Hebdo.
« Le fait qu’un policier (d’origine marocaine) ait fini par se faire braquer par un de ses collègues a décidé les autres policiers à parler », explique Fouad Benyekhlef, administrateur de MRB.
Selon l’organisation musulmane, un policier de confession musulmane s’est retrouvé à patrouiller seul dans les rues, malgré les consignes de sécurité suite à la mort de plusieurs policiers début janvier en France, car aucun de ses collègues ne souhaitaient travailler avec lui. Une situation extrêmement grave qui révèle une islamophobie patentée dans les corps de la police.
D’autres exemples nous ont été fournis par l’association belge de Muslims’ Rights Belgium qui préconise la création d’une association de policiers de culture musulmane qui pourrait ainsi se charger du suivi des plaintes déposées par des policiers discriminés.
Muslims’ Right Belgium nous a fourni d’autres témoignages, en voici quelques extraits :
1/ « En 2011 ou 2012 lorsque la loi interdisant le voile intégral est sortie, certains de mes collègues n’étaient obsédés que par elle. J’ai eu l’impression que ce jour là ou même cette semaine là, leur travail se limitait à cela au point que certaines brigades se lançaient des challenges : « une burqa = un pack de bière offert » ! »