Les musulmans du Point-du-Jour de la ville de Saint-Laurent-du-Var ont été expulsés de leur salle de prière. Le bailleur social souhaitant récupérer le local, les fidèles prient dorénavant dans la rue, au milieu de la cité.

L’association des musulmans de la ville a tenté le dialogue avec la mairie et Côte d’Azur Habitat mais en vain. Cette dernière a expliqué qu’elle ne voulait plus avoir à faire avec ce qu’elle nomme des « squateurs ».

Suite à ce message clair des deux principaux acteurs de la ville, un habitant musulman, Hacène Belloula, s’est décidé à agir afin de débloquer la situation. Il a monté une nouvelle association pour redémarrer le dialogue avec la mairie. A son grand étonnement, les exigences de la mairie dépassent tout entendement…

« Avec l’ancienne association, les négociations étaient dans l’impasse. Nous avons vu le premier adjoint de Joseph Segura, Patrick Villardry, ils nous ont conseillés. Ils voulaient une association « sans barbus » et pour les musulmans laurentins », explique le nouveau président.

Hacène a décidé de payer la dette de l’ancienne association qui s’élevait à 27 000 euros. Cependant il semble que malgré ces nombreuses concessions et ingérences, la ville ainsi que la société qui gère les HLM refusent de faire le nécessaire. Pour éviter de louer un local à l’association musulmane, l’office des HLM a prétexté que la cité allait être détruite. Une excuse que Hacène, habitant depuis 20 ans, ne croit pas une seconde.

Les premiers responsables des « prières de rue » sont les mairies qui empêchent les musulmans d’avoir des locaux décents pour que les fidèles puissent prier dans la dignité. Il est inconcevable qu’en 2015, les musulmans soient encore empêchés de construire leurs lieux de culte. La Communauté musulmane ne demande pas de subventions de l’Etat mais des permis de construire afin de faciliter la pratique du culte.

Merci à nos confrères Des Dômes Et Des Minarets pour l’information.