« Le Journal intime de Guantánamo », chronique de l’horreur d’un détenu encore emprisonné
Pratiquement 500 pages, retouché plus de 2.500 fois au cours d’une longue procédure destinée à effacer l’identité des incriminés, 13 ans de calvaire raconté par Mohamedou Ould Slahi dans un livre intitulé » Ses carnets de Guantánamo ».
Ce livre a été écrit par un musulman, Mauritanien d’origine détenu depuis plus de 13 ans à Guantánamo. Un journal intime, préfacé par Amnesty International tenu par ce prisonnier qui lui permet de survivre, de se rattacher à la vie, un exutoire, dans lequel Mohamedou Ould Slahi détaille ces années d’horreur.
Arrêté en 2001, il a été torturé, étouffé, privé de sommeil, humilié dans sa dignité et menacé de mort à de nombreuses reprises.
Il a été emprisonné parce qu’il aurait participé, selon l’administration américaine aux attentats du 11-Septembre 2001. Pourtant dès 2010, il est blanchi par un juge fédéral. Mohamedou Ould Slahi aurait du sortir mais une cour d’appel a cassé la décision. Il doit donc rester en détention dans les geôles de Guantánamo.
Dans ce journal de l’horreur, il relate tout… De la torture physique à celle psychologique, sans oublier les menaces exercées sur sa famille à l’extérieur s’il ne coopère pas.
Il raconte comment il a été forcé à signer des prétendus aveux pour que tout cesse, pour moins souffrir, pour protéger les siens et enfin pour oublier…
Son journal n’est pas seulement la chronique d’un déni de justice, c’est aussi un récit profondément personnel : triste, touchant et terriblement terrifiant.
Alors même que ce livre vient de paraitre, certains politiques se démènent afin que soit crée sur notre sol, un « Guantánamo français ».