A la suite de la décapitation du guide de montagne, Hervé Gourdel, en Algérie, par des djihadistes du groupe » juhn el khalifa », les internautes se sont retrouvés sur les réseaux sociaux afin de clamer leur tristesse et leur incompréhension devant cet assassinat de sang froid.
Or, les messages se voulant compatissants et affectueux envers la famille et les proches du défunt ont rapidement pris une tournure islamophobe inquiétante vis-à-vis de la population musulmane française.
Les musulmans sont pris à partie et assénés de commentaires sanguinaires. Ils sont jugés, jetés sur le banc des accusés, vilipendés en place publique.
L’avis de la population non musulmane, mettant de fait les fidèles musulmans à l’écart, est même interrogé par le journal Le Figaro dans un sondage promptement retiré sur le fait de savoir si ceux-ci condamnent suffisamment la décapitation du guide de montagne.
Les politiques, médias et personnalités réclament que les musulmans se regroupent en une entité homogène et dire d’une même voix qu’ils sont opposés à la décapitation, mais pourquoi dénoncer alors le communautarisme quand il est question du voile ?
Bien heureusement, « l’avocat » Hassan Chalgoumi se rue dans tous les médias pour tenter de sauver les siens, de les laver de toute faute alors qu’en réalité il ne fait qu’amalgamer encore davantage musulmans et terrorisme. C’est par ces pratiques perverses que les musulmans sont stigmatisés et menacés de mort dans l’indifférence générale, sous-entendant que ceux-ci ne vont quand même pas se plaindre après ce qu »‘ils » font.
En effet, les partisans de l’extrême-droite, identitaires et autres adeptes de anti islam profitent de ce relâchement pour déverser une haine incendiaire et appeler à tout va au meurtre de musulmans.
« Il est temps amis patriote de montrer que nous aussi sommes capable de faire couler du sang. Kidnappons une voilée dans la rue et coupons lui la tête devant son maris et ses 19 enfants. » (L’orthographe est d’origine, amis patriote »S!! », il serait temps d’ouvrir un Bescherelle).
Or, l’État français doit prendre conscience que la dichotomie de sa population engendre une mise en danger flagrante des musulmans. Wissous illustre parfaitement la mise en situation d’une parole libérée qui désinhibe les islamophobes s’estimant désormais libres de s’en prendre aux femmes voilées par des insultes et des menaces, à tel point que l’association musulmane de la ville a du alerter la préfecture et réclame un service de sécurité.
Dorénavant, des menaces lourdes pèsent sur les musulmans, essentiellement les femmes voilées, qui ne se sentent plus en sécurité dans le pays qui prône la fraternité comme devise.
Les musulmans demandent instamment que le gouvernement prenne en considération ce déferlement anti islam. La communauté musulmane n’est pas un défouloir.
