Forte émotion après l’annonce du verdict ce matin contre les trois journalistes d’Al-Jazeera.
C’est ainsi qu’ en Égypte les condamnations à mort ou à des peines de prisons continuent. Trois journalistes ont été condamnés ce lundi à des peines de 7 à 10 ans de prison par un tribunal du Caire.
En effet, l’Australien Peter Greste, le Canado-Egyptien Mohamed Fahmy et l’Egyptien Baher Mohamed, ont écopé d’une peine de sept ans de prison.
La justice égyptienne leur reproche d’avoir soutenu une organisation terroriste, un terme employé pour qualifier le parti des « Frères musulmans », cible d’une violente répression depuis des mois.
Par ailleurs, onze autres journalistes jugés par contumace, dont deux Britanniques et une Néerlandaise, ont été condamnés à 10 ans de prison.
la chef de la diplomatie australienne, Julia Bishop, s’est déclarée « consternée » par cette condamnation :
« Le gouvernement australien est choqué par ce verdict. Nous sommes stupéfaits qu’une peine ait été prononcée et consternés par sa sévérité »
Ce jugement est une énorme déception pour ceux qui espéraient la clémence de la part d’une justice aux bottes de Sissi.
Pourtant, les trois journalistes n’ont cessé de clamer leur innocence depuis le début de leur incarcération.
Hélas, on constate bien avec ce type de condamnations que dès qu’une personne ose informer le public avec des informations pouvant aller dans le sens des musulmans, de suite elle devient personæ non gratæ et condamnable sans réel procès.