Depuis de nombreux mois, de nombreuses exactions ont été commises en Centrafrique notamment contre les civils musulmans par les miliciens chrétiens. C’est dans ces circonstances qu’une première mission de la Cour pénale internationale (CPI) est en Centrafrique dans le cadre d’une enquête préliminaire sur ces crimes.
« Des crimes graves ont été commis en Centrafrique », a déclaré Amadi Bah, le chef de section de la Coopération internationale de la CPI, lors d’une conférence de presse jeudi à Bangui.
Malgré ces démarches, les violences persistent en Centrafrique, où 13 personnes ont encore été tuées mardi dans des affrontements.
« Ces affrontements ont donné lieu à des actes de pillages, et de nombreuses maisons ont été incendiées. Des centaines de personnes se sont réfugiées à l’église catholique », qui accueille désormais près de 13. 000 personnes, a indiqué à l’AFP un officier de la force africaine en Centrafrique (Misca) sous couvert d’anonymat.
La région la plus sensible du pays reste cependant le Nord, où ces dernières semaines de nombreux villages ont été attaqués par des hommes armés, ainsi qu’un hôpital géré par l’ONG Médecins sans frontières la semaine dernière.
Dans l’attente des 12. 000 Casques bleus promis par l’ONU pour septembre, une quinzaine de soldats du contingent estonien de la force de l’Union européenne en Centrafrique (Eufor-RCA) ont effectué jeudi pour la première fois une patrouille dans les rues de Bangui.
La Centrafrique vit une véritable tragédie et c’est un véritable génocide que subit la population musulmane centrafricaine.