Depuis de nombreux mois, en Centrafrique, les musulmans se font massacrer, lyncher, découper à la machette et même parfois « cannibaliser » par des miliciens chrétiens dans l’indifférence de la communauté internationale.
Aujourd’hui, la « relocalisation » des populations musulmanes menacées fait débat.
Faut-il les déplacer dans des sites moins exposés aux milices chrétiennes ou miser sur une démarche de dialogue ?
Certains hommes politiques centrafricains s’opposent à la relocalisation des musulmans. Ils estiment que déporter les musulmans ne ramènera pas la paix.
D’autres comme Blaise Hotto Fleury, du RDC du Rassemblement démocratique centrafricain pense que la hiérarchie des anti-balaka peut être mise à contribution pour calmer les violences.
« Si cette échelle de commandement se mettait à travailler régulièrement pour demander à tous les éléments de la milice de ne pas s’attaquer à la communauté musulmane, sous peine de sanctions quelles qu’elles soient, je suis convaincu qu’on arriverait à une solution », dit-il.
Mais beaucoup d’acteurs politiques (joints par RFI) pensent que la meilleure solution pour protéger la communauté musulmane serait que les forces Misca et Sangaris appliquent strictement leur mandat et désarment les groupes qui sèment la terreur.
En effet, les miliciens chrétiens ont eu le privilège de pouvoir garder leurs armes au détriment de la population musulmane qui elle a été désarmée et livrée à elle même sans aucune défense.
Cette position est partagée par l’imam Kobine Layama, président de la communauté islamique centrafricaine, qui appelle ainsi les forces internationales à désarmer les groupes qui sèment la terreur, comme le stipule leur mandat. Il dénonce clairement la complicité de l’armée et des politiques envers ces criminels :
« Ces groupes-là ne sont nullement inquiétés dans leurs comportements, dans leurs déplacements, dans leurs actions, nulle part «
Il est certain que la France complice, pour des intérêts financiers mais également dans une politique systémique islamophobe, a tout fait pour favoriser le génocide et la déportation massive des musulmans centrafricains.
Il ne faudra pas s’étonner de voir naître de ces enfants qui ont perdu leurs familles et leurs villages des armées de révoltés qui balaieront demain le pouvoir cannibaliste chrétien vendu aux multinationales françaises …