Le rapporteur spécial de l’Onu sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés a accusé vendredi Israel de pratiquer une forme de « nettoyage ethnique » à Jérusalem-Est.
Richard Falk a donc déclaré « La politique d’Israël comporte « des caractéristiques inacceptables propres au colonialisme, à l’apartheid et à un nettoyage ethnique ».
Il souligne le fait que » Tout ce qui permet d’agrandir des colonies et toutes les démolitions de maisons sont une façon d’aggraver la situation (…) et de réduire les perspectives de trouver une issue aux prétendues négociations de paix ».
Il affirme que 11.000 Palestiniens ont perdu leur droit de résidence à Jérusalem-Est depuis 1996 en raison des lois israéliennes donnant la priorité aux juifs.
« Ce chiffre de 11.000 ne représente que la partie émergée de l’iceberg car de nombreuses autres personnes sont confrontées à des problèmes concernant leurs droits de résidence. »
C’est pour toutes ces raisons qu’il conclut qu’ Israël tente de « modifier la composition ethnique de Jérusalem-Est », en dissuadant les Palestiniens d’y vivre tout en encourageant les colonisations, illégales au regard de la législation internationales.
Richard Falk, spécialiste du droit international et professeur émérite à l’université de Princeton, a plusieurs fois créé la polémique, notamment en 2008 quand il a comparé les frappes contre le Hamas à Gaza à des pratiques nazies.
En juin dernier, le rapporteur, lui-même de confession juive, avait été accusé d’être antisémite.
Il avait cependant rejeté les soupçons d’antisémitisme à son encontre en affirmant que ces accusations constituaient une tentative de détourner l’attention de la politique israélienne.
Le procédé est vieux comme le monde, accusé une personne afin de la discréditer aux yeux de tous.