Suleiman est décédé, écrasé par le métro alors qu’il rentrait chez lui avec deux amis, tous âgés de 14 ans, tous rentraient de l’école comme à l’accoutumée.
Les trois enfants attendaient le métro en jouant comme des petits de leur âge lorsqu’un cartable est tombé sur les rails, obligeant l’un d’eux à aller le chercher. Lorsque le sac à dos est récupéré, la police intervient.
D’après le Muslims’ Rights Belgium, les fonctionnaires de police ont traité les adolescents comme de vulgaires criminels. : menottes, fouilles, menaces, humiliations et tout cela en présence des autres usagers.
« Des rires d’enfants ont donc laissé place aux pleurs, à la frayeur et à une humiliation infligée par cette intervention musclée et scandaleuse », rapporte le Muslims’ Rights Belgium.
Pour la police, c’est après le contrôle de Suleiman que ce dernier « décide » de se jeter sur les rails. A cet instant, un métro entre sur le quai, il décède sur le coup. Une policière aurait tenté de le rattraper sans succès.
Pourtant d’après l’oncle de Suleiman, « c’est un gamin qui n’a jamais fait de problème, qui a une scolarité normale, qui n’était pas connu de la justice. Ce n’est pas un délinquant ». Alors pourquoi cette façon d’agir ? La famille et l’association de défense estiment que quelque chose n’est pas claire. Suleiman a-t-il été poussé à bout ? Poussé sur les rails ? Plusieurs versions circulent.
« Il y a eu un contrôle de police et quelque chose a mal tourné. Ce n’est pas un gamin violent ! On lui a fait peur, il s’est senti menacé, je ne sais pas, en bref il s’est passé quelque chose » a déclaré à la presse l’oncle de Suleiman.
Une enquête est ouverte pour faire la lumière sur ce qui s’annonce déjà comme l’Affaire Suleiman.
L’association de défense, Muslims’ Rights Belgium, est scandalisée par le traitement souvent réservé aux jeunes musulmans par de nombreux fonctionnaires de police. L’organisation rappelle qu’elle est déterminée à lutter contre tous les abus de pouvoir qui visent les membres de la communauté musulmane.
L’islamophobie est une réalité dans la police, de Belgique en France, les abus sur les femmes voilées, barbus, jeunes garçons sont en constante augmentation. L’affaire de Trappes avait dévoilé l’islamophobie de certains policiers dont les profils Facebook ne laissaient aucun doute. Le combat contre la haine continue afin que les musulmans d’Occident soient respectés.