Après plusieurs mois de discussions stériles, la Russie s’est finalement ralliée au texte de résolution de l’ONU. En effet, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté samedi à l’unanimité une résolution qui réclame la levée du siège de plusieurs villes de Syrie afin de laisser un passage pour les convois humanitaires.
Argument capital pour le conseil « Affamer les civils est une tactique de guerre prohibée par les lois humanitaires internationales ». L’ONU réclame aussi que « toutes les parties cessent immédiatement toute attaque contre les civils, y compris les bombardements aériens », notamment l’utilisation de barils d’explosifs, interdite par la communauté internationale.
Cependant le gros souci est que cette résolution présentée par l’Australie, le Luxembourg et la Jordanie, soutenue par Londres, Washington et Paris est non contraignante. Évidemment que là, il y’ a de quoi douter de son efficacité, et certains diplomates sont incertains quant à l’effet dissuasif de cette résolution en l’absence de sanctions.
Surtout que nous savons tous que le Conseil avait déjà adopté le 2 octobre 2013 une déclaration réclamant un meilleur accès humanitaire en Syrie, mais elle était restée lettre morte.
De plus, depuis le début de la crise syrienne en mars 2011, la Russie a bloqué à trois reprises des résolutions occidentales visant à faire pression sur le régime syrien ainsi que la Chine.
Cette fois ci, le texte a été voté mais a été âprement négocié avec Moscou, qui a cherché à en gommer les critiques les plus sévères envers Damas, et surtout à éliminer toute référence à des sanctions.
Seule consolation, le texte laisse ouverte la possibilité d’agir ultérieurement contre les récalcitrants. Sur avis du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, qui devra se prononcer dans un délai de 30 jours, le Conseil pourra «prendre des mesures additionnelles en cas de non-mise en œuvre de la résolution».
Cela reste à voir….