Quelque 1.400 civils ont pu quitter la Vieille ville de Homs, assiégée depuis des mois. Quand ils ne sont pas raflés immédiatement par le régime pour des interrogatoires, qu’adviennent ils?
Pendant 18 mois, ils ont été piégés dans l’enfer de Homs. Environ 1.400 civils syriens ont pu être évacués début février. Cette évacuation, ils la doivent à la conférence de Genève II qui s’est tenue en Suisse en janvier.
Cette évacuation a été menée par les Nations unies et du Croissant Rouge, dans des conditions encore plus difficiles que prévu. En effet, à plusieurs reprises, humanitaires et réfugiés ont essuyé des tirs forçant à interrompre les évacuations
Une fois sortis de la Vieille ville, les évacués ont été dirigés vers le quartier d’Al-Waer, où vivent déjà d’autres déplacés. Mais la situation est dramatique, les réfugiés continuent à mourir de faim. La faim est tellement insoutenable que des voyous kidnappent des enfants et demandent des rançons à leur famille. La rançon étant de la nourriture. Seule nourriture disponible à Homs : du boulgour, en petite quantité mais infesté par la vermine.
Mais il y’a pire que la faim, le manque de soins et même le kidnapping. Le régime impitoyable d’Al Assad. En effet, tous ces hommes entre 15 et 55 ans dont des enfants ont été raflés pour des interrogatoires sous l’œil impuissant des organisations non gouvernementales.
la France, a réclamé leur libération « dans les plus brefs délais » le 13 février dernier mais en vain.
Nous vous faisons part dans des articles précédents de la crainte de certains civils qui n’osent même pas accepter l’évacuation de peur de représailles de la part de l’armée.
Au total, il resterait donc encore entre 2.500 et 3.000 personnes dans la zone assiégée. Depuis jeudi dernier, l’évacuation des civils de Homs est interrompue et l’incertitude plane sur une éventuelle reprise.
Et si l’opération représente bien un succès et une lueur d’espoir dans l’enfer syrien, elle n’est qu’une « goutte d’eau » selon la porte parole de l’ONU. En effet, l’ONU estime qu’en Syrie, 250.000 personnes vivent « sous siège », sans le moindre accès humanitaire, et 800.000 dans des endroits où l’accès est difficile.