Personne n’a pu la manquer hier la « quenelle » de Nicolas Anelka après son but avec West Bromwich Albion en championnat d’Angleterre. Une avalanche de commentaires, de tweets, d’articles sur le sujet s’enchaînent les uns après les autres depuis hier sans ralentissement.
Le dernier épisode de la saga est la condamnation par la Grande Mosquée de Paris du « geste hybride entre le salut nazi et le bras d’honneur inversé » effectué par le footballeur. Dalil Boubakeur condamne « énergiquement tout acte ou propos à caractère antisémite ou raciste dans le monde sportif ». Le président du CFCM n’a pas manqué de mendier un retour de la part des politiques et des associations antiracistes sur la question de l’islamophobie :
« Nous souhaitons pareillement que les actes ou écrits islamophobes d’incitation à la haine raciale qui émaillent tristement l’actualité soient vigoureusement condamnés par tous au nom de l’antiracisme et de nos valeurs républicaines communes dans le respect de toutes les religions au sein de notre République laïque ».
La condamnation de la Grande Mosquée de Paris pousse au questionnement les musulmans de France qui se demandent pourquoi Dalil Boukakeur condamne une « quenelle » d’un joueur de foot et se tait sur l’islamophobie qui règne en France, des projets de lois anti-femmes voilées à la montée de la haine via les médias et des sondages grotesques.
De plus, condamner un tel acte comme si les musulmans étaient impliqués dans ce geste laisse penser qu’à nouveau, la Grande Mosquée de Paris pousse à l’amalgame et à la stigmatisation sans le vouloir (on l’espère…) contre la communauté musulmane. Est-ce que la Cathédrale Notre-Dame doit condamner un geste (antisémite ou non) d’un footballeur ? …
Le souhait par certains d’amalgamer la communauté musulmane à un nouvel antisémitisme des banlieues n’est pas un secret. Pourtant le public de Dieudonné semble hétéroclite et contrairement à ce que l’on a pu lire dans les médias, très bien intégré comme le montrent les chants de Marseillaise devant le théâtre de la Main d’Or.
I&I conserve sa ligne : informer, structurer la communauté musulmane loin des débats puérils qui cachent la misère des français.
Voir aussi : Emeute des femmes à la Grande Mosquée de Paris après une nouvelle réglementation