Une nouvelle « affaire d’Etat » a vu le jour à l’Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse après que l’établissement a remarqué que des étudiants musulmans priaient dans une salle. Le site Des Dômes et des Minarets rapporte que le quotidien Le Dauphiné Libéré datant du 12 décembre n’a pas hésité à titrer : « Ils prient aux yeux de tous dans l’enceinte de l’université ».
On croirait à un meurtre, le préfet a pris l’affaire très au sérieux en déclarant que derrière ce genre de pratique se cachaient des intégristes.
«Il s’agit de phénomènes liés à l’intégrisme comme il peut y en avoir partout. Nous y sommes très attentifs. Et à l’université aussi, nous y faisons très attention pour y mettre bon ordre si cela s’avère nécessaire».
L’affaire daterait d’il y a quelques mois déjà mais bizarrement, elle vient de paraître au grand jour. Les vacataires qui permettaient gracieusement aux étudiants désireux de prier, de le faire dans des salles vides, ont été virés et remplacés à la rentrée. Le phénomène est connu de tous, les étudiants souhaitent prier à l’heure comme l’incombe leur religion et ils sont souvent obligés de se cacher pour le faire.
La laïcité exclusive nie les droits fondamentaux des étudiants qui souhaitent exercer leur culte librement. Il serait normal que les facultés se dotent de salles de prières pour les étudiants juifs, musulmans ou chrétiens. Il est connu que dans une université parisienne réputée dans la finance et le commerce, un rabbin vient réciter des prières avec le consentement de l’établissement. Dans une ambiance stressante autant qu’il peut se faire dans une faculté, il parait important de pouvoir soulager les jeunes religieux souhaitant se recueillir notamment avant les examens.
La laïcité discriminante oppresse les étudiants religieux en bafouant leurs libertés fondamentales. C’est bien l’intégrisme laïque qui exclut les citoyens pour une simple prière. Le radicalisme n’est pas toujours où l’on pense le trouver…