La tension monte entre l’Afrique du Sud et Israël après les propos de la ministre des affaires étrangères sud-africaine Maite Nkoana-Mashabane sur la colonisation sioniste.
L’Afrique du Sud montrera-t-elle l’exemple à l’image du Vénézuela de Chavez ? En tout cas, fort de ses nouvelles alliances avec les BRICS (Brésil, Russie, Inde et Chine), il semblerait que la domination occidentalo-sioniste signe son crépuscule.
Maite Nkoana-Mashabane a clairement pris position pour la Palestine en déclarant que « la lutte des palestiniens était notre lutte », rappelant aussi qu’elle souhaitait « ralentir et limiter » les contacts avec l’entité sioniste colonisatrice. Avant d’ajouter « qu’actuellement aucune ministre sud-africain ne se rend dans ce pays ».
« La dernière fois que j’ai regardé une carte de la Palestine, je n’ai pas pu dormir de la nuit », a notamment déclaré Maite Nkoana-Mashabane, exprimant ainsi son soutien à « la lutte » des Palestiniens comme aucun pays arabe / musulman ne le fait.
La réponse ne s’est pas faite attendre en Israël par la voix de l’extrémiste Avigdor Lieberman, ministre des affaires étrangères, qui souhaitait encore récemment lancer une bombe atomique sur Gaza. Lieberman n’a pas tardé à accuser les dirigeants sud-africains d’entretenir « un climat anti-israélien et antisémite » dans leur pays. Dans le même temps, il a lancé un appel aux juifs d’Afrique du Sud sur Facebook, les incitant à quitter leur nation pour Israël « avant qu’il ne soit trop tard ».
Comme à leur habitude, les officiels sionistes appellent les juifs à quitter leur propre pays pour rejoindre des terres qui ne sont pas les leurs. Les propos très graves que tient le ministre des affaires étrangères israélien joue en la défaveur des juifs qui devraient donc écouter Israël et non le pays dans lequel ils vivent.
Ces propos ont été jugés « alarmistes » par le conseil des députés juifs sud-africains, qui a tout de même exprimé « sa surprise et son indignation » suite aux propos de la ministre.
Afin d’apaiser les esprits, le ministre Collins Chabane d’Afrique du Sud a souhaité rassurer la communauté juive du pays, en rappelant que « les juifs n’avaient rien à craindre en Afrique du Sud ».