C’est une véritable tsunami qui a lieu actuellement dans les mosquées égyptiennes, la junte militaire vient d’interdire de prêcher dans les mosquées à quelques 55.000 imams, a annoncé mardi le ministère des Biens religieux.
Depuis le renversement de Mohamed Morsi par l’armée le 3 juillet, le gouvernement intérimaire a multiplié les mesures visant les Frères musulmans, dont était issu le président égyptien, ainsi que plus largement tout ce qui relevait d’un Islam visible et politique.
Le ministre des Biens religieux, Mohamed Mokhtar Gomaa, n’a pas trouvé de meilleur excuse que d’expliquer que l’interdiction concernait des imams fondamentalistes qui prêchent sans licence et qui représentent une menace pour la sécurité nationale.
« Cette décision vise uniquement à légaliser le prêche pendant la grande prière du vendredi et à faire en sorte que seuls ceux qui sont autorisés à le faire puissent le faire », a-t-il assuré.
La junte militaire sait que les mosquées sont des points stratégiques pour leur propagande. En éliminant les imams qui sont opposés à ce coup d’Etat, l’armée assure son pouvoir et le silence des remplaçants.
L’armée avait déjà utilisé plusieurs religieux, dont l’ex-mufti, afin de légitimer le massacre des manifestants dans les rues du Caire.
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