REMANIEMENT : DARMANIN ACCUSÉ DE VIOL, BACHELOT PARTICIPANTE DE FORT BOYARD, DUPOND-MORETTI AVOCAT DE BALKANY, CASTEX ISLAMOPHOBE ?

REMANIEMENT : DARMANIN ACCUSÉ DE VIOL, BACHELOT PARTICIPANTE DE FORT BOYARD, DUPOND-MORETTI AVOCAT DE BALKANY, CASTEX ISLAMOPHOBE ?

Ce mardi 7 juillet, le gouvernement Castex a été recomposé. Ainsi, de nouveaux ministres ont été nommés dans le cadre d’une politique de remaniement du gouvernement.

Gérald Darmanin, le ministre accusé de viols épaulé par…Marlène Schiappa

Gérald Moussa Darmanin, nommé Ministre de l’Intérieur, fait ainsi partie des nouveaux arrivants.

Ses premières paroles en tant que ministre ont été à l’encontre d’un supposé  »islamisme politique » et  »séparatisme ».

« L’islam politique », le « communautarisme » et le « séparatisme » sont devenus les accusations préférées du gouvernement et des médias pour contraindre les musulmans à ne pas lutter pour leurs droits et leur émancipation.

Gérald Moussa Darmanin, petit-fils de harki a prétendu une proximité avec l’Islam en insistant sur son deuxième prénom  »Moussa » et en évoquant sa « grand-mère qui priait Allah » au Sénat ce mercredi 8 juillet.

Probablement nommé par Macron pour apaiser les tensions avec la police, Gérald Moussa Darmanin a choisi de faire sa première sortie en tant que ministre de l’Intérieur dans un commissariat des Mureaux.

Alors que l’institution de la police est en ce moment remise en cause dans le monde entier pour son racisme et les violences perpétrées à l’égard des minorités visibles ou musulmanes, le ministre se place en soutien indéfectible des dites  »forces de l’ordre ».

Il vaudrait mieux, en effet.

Car il semblerait que Gérald Moussa Darmanin, avec son poste de  »premier flic » ait décroché le jack-pot.

Accusé à deux reprises de viol et d’harcèlement, son poste de chef de la police semble lui offrir une place confortable pour que toutes les enquêtes contre lui ne soient pas poursuivies par ses subordonnés.

On en regretterait presque Christophe Castaner qui, face aux protestations des syndicats de police, avait réhabilité, après l’avoir bannie, la clef d’étranglement ayant fait de nombreuses victimes telles que Mohammed Gabsi, Adama Traoré ou encore Cédric Chouviat.

Marlène Schiappa, ex-secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes a quant à elle été promue ministre déléguée. Elle devra donc travailler main dans la main avec Gérald Moussa Darmanin.

Elle qui avait prétendu qu’il était choquant d’applaudir un homme accusé de viol, en référence à l’affaire Polanski, a pourtant battu des mains pour féliciter Gérald Moussa Darmanin lors de sa nomination.

Quelle hypocrisie de la part d’une personnalité politique soit-disant engagée contre les discriminations et les violences faites aux femmes.

Jean Castex, le « collaborateur » en marche

Nous avions déjà abordé dans un précédent article la question de la nomination de Jean Castex au poste de Premier Ministre.

Dans des propos dans le 20h de TF1, Jean Castex avait, en à peine deux jours de mandat, remis sur la table la question du communautarisme, en visant bien évidemment l’Islam et les musulmans.

Mais ce n’est pas tout car Monsieur Déconfinement s’était permis de donner des leçons aux français, en les tenant presque pour responsables des difficultés économiques et sociales découlant de la crise sanitaire.

Au Sénat ce mardi 8 juillet, Jean Castex a également fait entendre sa volonté de poursuivre la réforme des retraites.

La première visite du Premier Ministre était d’ailleurs dédiée à un commissariat de la Courneuve alors même que l’institution de la police est liée à de nombreuses controverses.

Encore une preuve de la stratégie du Président qui souhaite sûrement regagner la confiance des policiers, tout en ignorant les exactions perpétrées à l’encontre des minorités visibles ou musulmanes et des français les plus démunis, tels que les Gilets Jaunes.

Eric Dupond-Moretti, l’avocat des fraudeurs fiscaux 

A la surprise générale, Eric Dupond-Moretti a été nommé Ministre de la Justice.

Suite à sa nomination, ses anciens propos ont resurgi dans la presse.

Le ministre de la Justice ayant prétendu être  »celui de l’antiracisme et des droits de l’Homme » avait pourtant minimisé le blackface d’Antoine Griezmann.

Il avait également méprisé la magistrature et usé d’un vocabulaire très cru à l’encontre des femmes dénonçant leurs agresseurs.

Comment Eric Dupond-Moretti, ex-avocat, pourrait il incarner l’impartialité de la justice tout en ayant défendu des personnalités telles que Cahuzac ou Balkany ?

Il est évident qu’il s’agit de se poser la question d’un éventuel conflit d’intérêts.

Néanmoins, nombreux sont les militants anti-islamophobie et antiraciste qui, après avoir entendu son discours, croient en sa sincérité et attendent des propositions fortes de sa part.

Roselyne Bachelot, entre les ministères et les plateaux télévisés

Alors même que l’ancienne ministre avait ouvertement critiqué le personnel soignant qu’elle jugeait  »infantilisé », Roselyne Bachelot a été nommée Ministre de la Culture.

Mais de quelle culture s’agit-il, si ce n’est celle des émissions télévisées ridicules et des clips de chanteuses de variété ?

En effet, Roselyne Bachelot s’était illustrée lors de ses participations à des émissions telles que Fort Boyard et Reines du Shopping.

Dans la première, l’ex ministre n’avait d’ailleurs pas hésité à mettre ses pieds dans des compartiments remplis de grenouilles et de souris, pour le plus grand bonheur des téléspectateurs.

Dans la deuxième, Roselyne Bachelot s’était distinguée par son vocabulaire grossier, lors d’essayages de chaussures d’une boutique parisienne.

Ce ne sont pas ses seules apparitions devant la caméra puisque dans le clip  »Ça ira » de la chanteuse Joyce Jonathan la septuagénaire se trémoussait au rythme de la musique.

De quoi entacher la réputation d’une respectable ministre de la Culture.

Espérons que Roselyne Bachelot portera ses responsabilités au gouvernement avec autant de détermination et d’enthousiasme qu’elle a écumé les plateaux de télévision.

Un bilan catastrophique

Ainsi, Macron, soucieux à ce qu’on ne lui fasse pas de l’ombre, semble n’avoir nommé que des techniciens et non de véritables politiciens au sein des ministères.

La question de leur compétence, voire même de leur exemplarité, doit se poser.

En effet, comment un ancien avocat ayant défendu l’indéfendable, une ex-ministre ayant participé à des émissions télévisées et joué dans des clips musicaux, et un ministre accusé de viol à plusieurs reprises peuvent-ils respectivement représenter la justice, la culture et l’ordre?

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