« J’ÉTOUFFE ! » : LES DERNIERS MOTS DE CÉDRIC CHOUVIAT MORT LORS D’UNE INTERPELLATION !
Nouveau rebondissement dans l’affaire Cédric Chouviat, 42 ans et père de 5 enfants, mort suite à un contrôle de police en janvier dernier.
En effet, les enquêteurs ont eu accès à des enregistrements provenant de son téléphone.
Plaqué au sol par la police, Cédric Chouviat avait trouvé la mort deux jours après son interpellation, suite à une asphyxie avec fracture du larynx.
Deux témoins de la scène expliquent que le père de famille a subi une clé d’étranglement.
Cette pratique, qui avait été interdite puis réhabilitée par le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, est à l’origine de la mort de Mohamed Gabsi, 34 ans et père de 3 enfants, mais aussi d’Adama Traoré en 2016.
L’enregistrement audio a permis d’entendre les derniers mots de Cédric Chouviat, prononcés 7 fois :
« J’étouffe ! »
Ces mots nous rappellent bien évidemment les derniers mots de George Floyd « I can’t breathe », qui ont suscité une vague de protestations contre les violences policières dans le monde entier.
La police avait expliqué que Cédric Chouviat avait trouvé la mort accidentellement, après avoir trébuché en entraînant un agent avec lui.
Cette même excuse avait aussi été utilisée par la police lors du lynchage d’Abdel El Ali, aide-soignant, pour expliquer ses multiples fractures et blessures.
La police avait également décrit un comportement provocant de la part du quarantenaire.
Cependant, l’enregistrement audio démontre qu’en plus d’avoir notifié sept fois à la police son incapacité à respirer, Cédric Chouviat n’avait proféré aucune insulte à leur égard.
Aujourd’hui, la famille de Cédric Chouviat ainsi que leurs avocats se battent pour que justice soit faite.
Bien que quatre des policiers impliqués aient été auditionnés en garde à vue, la justice n’est toujours pas revenue sur le terme d’ »homicide volontaire ».
Doria Chouviat, sa femme, demande à qu’il soit requalifié en »violences volontaires ayant entraîné la mort » afin que les policiers puissent être jugés et suspendus.
« L’histoire peut se répéter demain…Mon mari avait bon cœur, est ce qu’il mérite ce qu’il lui est arrivé ? » déplore la veuve.
« Aujourd’hui, il y’a 5 orphelins qui me vont me poser des questions, je leur dis quoi ? » demande le père de la victime.
L’affaire Chouviat, tout comme l’affaire Gabsi et bien d’autres, sont presque passées inaperçues, à l’opposé de l’affaire George Floyd aux Etats-Unis.
Il serait temps d’exiger qu’en France aussi, lumière et justice soient faites sur les violences perpétrées par la police à l’encontre des minorités visibles et/ou musulmanes.
Qu’Allah ouvre les portes de Son Paradis à notre frère Cédric Chouviat.