Le président turc Tayyip Erdogan a déclaré mercredi au président américain Donald Trump que les troupes américaines devraient se retirer de la région de Manbij, dans le nord de la Syrie, a annoncé jeudi le ministre turc des Affaires étrangères.
Mercredi, avant son appel téléphonique avec Trump, M. Erdogan a déclaré que la Turquie étendrait son opération militaire en Syrie à la ville de Manbij, un mouvement militaire qui pourrait potentiellement mettre les forces turques en confrontation avec celles de leur allié de l’OTAN, les Etats-Unis.
S’exprimant devant des journalistes à l’issue d’une conférence de presse avec son homologue autrichien, Mevlut Cavusoglu a également déclaré que la Turquie n’attaquerait pas les forces gouvernementales syriennes à moins que ces dernières s’en prennent aux militaires turcs.
L’opération aérienne et terrestre turque dans la région d’Afrin en Syrie, qui en est à son cinquième jour, cible les combattants des YPG kurdes soutenus par les Etats-Unis, qu’AnKara considère comme des alliés des insurgés kurdes qui commettent des attentats dans le sud-est de la Turquie depuis des décennies.
Le président turc Tayyip Erdogan a déclaré qu’il étendrait l’opération à Manbij, une enclave séparée des Kurdes à 100 km à l’est d’Afrin, mettant éventuellement en péril les forces américaines et menaçant les plans américains en Syrie.
Parlant avec Erdogan par téléphone, Trump est devenu le dernier officiel des États-Unis à tenter de réprimer l’offensive et à signaler de façon précise le risque que les forces des deux alliés entrent en conflit.