Les accusations pour radicalisation ont explosé ces deux dernières années en France passant de 11 400 cas à 18 550. Les personnes visées ont souvent été signalées par leurs voisins, collègues de travail ou par des internautes anonymes.
Le fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT) est en nette augmentation ces 24 derniers mois et cela notamment grâce à l’explosion des signalisations de musulmans jugés « radicaux ». Résultat, le nombre de personnes fichées a augmenté de 60% !
Les trois sources principales de ce dossier sont : les préfectures via les états-majors départementaux de sécurité, les individus signalés par le public via le Centre national d’assistance et de prévention de la radicalisation, gérant notamment le numéro vert de signalement, et le fichier, géré par l’unité de coordination de la lutte antiterroriste (Uclat).
Le fichier permet notamment de localiser les zones géographiques les plus touchées par ces délations qui apparaissent grotesques. Plus de 34% des personnes fichées sont des convertis souvent accusés faussement et sans preuve par leur famille opposée à la conversion à l’Islam. A noter également que 26% des cas sont des femmes et 16 % des mineurs.
La délation a fait son retour en France encouragée par le Ministère de l’Intérieur sous Manuel Valls et Cazeneuve. De nombreux lycéens et étudiants sont également fichés suite à des mesures prises par l’ex-ministre de l’Education Nationale Najat Vallaud Belkacem. Étrangement, étudier l’histoire récente de la France dans le programme proposé par l’Education Nationale n’assure pas le retour de mauvaises habitudes comme la délation.