Le 29 juin, un homme a tenté de foncer sur les fidèles de la mosquée de Créteil avec son véhicule. Heureusement, les plots devants la mosquée ont permis d’éviter le pire. Contrairement aux mesures habituelles, le parquet antiterroriste n’a pas été saisi et le responsable a été admis en psychiatrie.
Au grand étonnement de l’association des musulmans de Créteil, le parquet a ouvert une enquête pour tentative de meurtre en raison de l’appartenance supposée des victimes à une religion et dégradations volontaires de biens privés.
Le 12 juillet, les responsables de la mosquée ont adressé une plainte au procureur de la République de Paris afin d’obtenir la requalification des faits. Une requête rejetée, le parquet de Paris estimant, dans un courrier du 19 juillet que nous nous sommes procuré, « que le caractère terroriste des faits n’était pas établi à ce stade ».
La justice a donc écarté la piste du terrorisme alors que l’auteur avait lui même reconnu agir afin de « venger le Bataclan et les Champs-Elysées ». Un nouveau deux poids deux mesures qui choque la communauté musulmane.
La loi est pourtant claire :
« constituent des actes de terrorisme lorsqu’elles sont intentionnellement en relation avec une entreprise individuelle ou collective ayant pour but de troubler gravement l’ordre public par l’intimidation ou la terreur ».
L’avocat de la mosquée, Me Yassine Bouzrou, a fait un recours suite au rejet de sa plainte pour que l’affaire soit requalifiée en tant qu’affaire de terrorisme. Le laxisme de la Justice peut être un signal fort pour une extrême droite française qui progresse ces dernières années. Les appels au meurtre se multiplient sur les réseaux sociaux et Youtube sans que le gouvernement réagisse efficacement. . Il en va de la crédibilité de l’Etat à lutter efficacement contre le terrorisme qui n’a pas de religion.