A Aulnay-sous-Bois, un jeune homme de 22 ans aurait été violé par 4 policiers de la « brigade spécialisée de terrain (BST) ». Le jeune homme est actuellement à l’hôpital où il a subi de nombreux contrôles médicaux attestant la thèse du viol.
Les jours passent et se ressemblent en banlieue. Alors que se tenait un grand concert en solidarité avec la famille du défunt Adama Traoré, mort lors d’une intervention policière, à quelques kilomètres au nord, de nouvelles violences étaient commises contre un jeune homme d’Aulnay-sous-Bois.
Selon les premières informations, un jeune de 22 ans (M) s’est interposé lors de violences qu’auraient commises plusieurs policiers contre un adolescent. Un policier aurait violemment giflé un mineur du quartier de la Rose-des-Vents poussant M à réagir.
« M. était juste sorti apporter une paire de baskets à une copine », souffle la mère aux médias.
Plusieurs habitants du quartier ont filmé la scène depuis leur fenêtre où l’on voit le jeune homme se faire interpeller violemment par les policiers.
« J’ai vu les regards dans le quartier se tourner vers moi. Un jeune est venu me voir, m’a dit : M. a été embarqué, on n’a rien pu faire, on a été gazés. Désolé. Et il m’a tendu une basket de M., c’est tout ce qu’ils avaient pu récupérer de lui », racontent les habitants à la grande sœur qui rentrait du travail quelques minutes après la scène.
Les frères de la victime vont directement au commissariat et découvrent leur petit frère dans un fauteuil roulant en direction pour l’hôpital.
Selon une source proche du dossier, le jeune homme s’est plaint « de saignements à la bouche et à l’anus » en arrivant au commissariat. La victime accuse « l’un des quatre policiers qui tentait de le maîtriser de lui avoir introduit une matraque télescopique dans l’anus ». Les analyses de l’hôpital d’Aulnay-sous-Bois confirment « des lésions importantes », poursuit cette source, qui ajoute : « Ce qui correspond clairement à l’introduction d’un objet. »
Des accusations extrêmement graves qui ont poussé à une enquête en interne de l’IGPN. Selon les dernières informations, les quatre policiers sont en garde-à-vue et donnent une toute autre version des faits.
« Ils reconnaissent qu’il y a eu des coups de bâton télescopique car ils ne parvenaient pas à maîtriser ce grand costaud », indique un collègue.
A l’heure actuelle, ni Bernard Cazeneuve, ni Bruno Leroux (nouveau ministre de l’Intérieur), ont réagi malgré la violence des faits. Est-ce qu’il est question de préserver les policiers qui, il y a quelques semaines, manifestaient dans les rues ? Ces gendarmes et policiers dont la moitié avouent désormais voter Front National ? Quel est le rôle de ces brigades policières qui sillonnent les départements et qui sont souvent accusées de faire un usage abusif de la force ?
Depuis quelques années, les analystes indiquent que tout est présent pour que de nouvelles émeutes type 2005 redémarrent dans toute la France. Précarité, chômage, discrimination, montée du racisme, islamophobie, injustices, violences policières, de nombreux fléaux que les gouvernements successifs ont préféré camoufler sous un voile… un voile islamique.
Après le combat « Justice pour Adama Traoré » que François Hollande et Bernard Cazeneuve ont toujours ignoré, il pourrait s’agir d’une nouvelle affaire extrêmement grave capable d’enflammer de nouveaux les banlieues. Si Adama Traoré, rahimouAllah, est décédé dans un petit quartier de l’Oise, cette nouvelle affaire a lieu au cœur du 93 et à quelques kilomètres de l’endroit où sont décédés Zyed et Bouna. Les vacances scolaires pourraient favoriser un élan de soutien pour cette énième victime de violences policières.