L’étau se resserre sur les maires qui avaient décidé de ne pas suivre l’avis du Conseil d’Etat sur la question du burkini. Le tribunal de Nice vient de suspendre l’arrêté de Cannes à l’origine de toute la polémique.
Les juges du tribunal administratif de la ville de Nice sifflent la fin de la récréation. Suite à une assignation en justice de la part du CCIF, le parquet vient de suivre l’avis du Conseil d’Etat en suspendant l’arrêté anti-burkini de la mairie de Cannes.
Fin juillet, Cannes avait été la première ville à interdire les femmes voilées sur sa plage, prétextant l’interdiction de tenues « non laïques » sur le sable et dans l’eau. Une décision qui avait été soutenue en référé par le tribunal administratif de Nice.
Suite à cette victoire en justice, le maire de Cannes avait été rapidement suivi par ses homologues du départements des Alpes Maritimes. En tout 18 arrêtés avaient été mis en place sur les 19 communes que contient ce département extrêmement fréquenté pendant les vacances d’été.
La clarification du Conseil d’Etat permet désormais aux organisations juridiques tels que le CCIF d’assigner en justice tous les maires qui refusent de suivre les recommandations de la plus haute cour de justice du pays. Fréjus, Nice ou encore Sisco vont devoir revoir leur jugement rapidement avant de connaître le même sort que Cannes.
La polémique du burkini a démontré la capacité de nuisance d’une classe politico-médiatique qui continue son acharnement sur la minorité musulmane. Notons que Manuel Valls, premier Ministre, a soutenu ces mesures discriminatoires.
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