Pour Amnesty International, le maintien de l’interdiction du burkini conduit à des violences contre les femmes

Amnesty International a réagi aux interdictions du burkini sur les plages appelant à une suppression immédiate des arrêtés. Pour l’ONG de défense des droits de l’Homme, ces mesures sont discriminatoires et favorisent les violences contre les femmes.

« Le maintien de l’interdiction du burkini risque de donner le feu vert pour des violences contre les femmes et les filles », écrit l’ONG sur son site.

Juste avant la décision du Conseil d’Etat sur la validité ou non des arrêtés des maires contre le burkini et les signes religieux à la plage, Amnesty International a décidé de frapper fort en publiant un texte extrêmement critique à l’égard de la politique française.

Cette requête examinée le 25 août offre à la justice française l’occasion d’annuler une interdiction discriminatoire qui se fonde sur, et qui nourrit, des préjugés et l’intolérance.

Les autorités françaises doivent cesser de prétexter que ces mesures sont destinées à protéger les droits de femmes. En réalité, ce type de mesures discriminatoires et invasives restreint les choix des femmes, viole leurs droits et conduit à des violences. 

Pour l’ONG, utilisé l’excuse de la sécurité et de l’ordre public relève de stéréotypes contre la communauté musulmane à nouveau assimilée au terrorisme et à la violence. Amnesty International qui a déjà critiqué les discriminations étatiques lors des premiers mois de l’Etat d’Urgence en France, indique que les verbalisations sur la plage sont des « humiliations publiques ».

« Elles sont non seulement en soi discriminatoires mais, comme nous l’avons vu, leur application entraîne aussi des violences et un traitement dégradant pour les femmes et les filles musulmanes ».

A la fin de son communiqué, Amnesty International appelle à suspendre immédiatement ces mesures « discriminatoires » afin de protéger la liberté d’expression et le droit des femmes.

 

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