La Ligue de Défense Juive (LDJ) a menacé la mairie de Gennevilliers suite à la programmation de débats autour des prisonniers politiques en Palestine. Une situation inacceptable qui touche un élu de la République et qui démontre encore l’impunité dont jouit cette milice radicale.
Dans un courrier adressé au Ministre de l’Intérieur, Patrice Leclerc, maire de Gennevilliers, demande des actes et des sanctions suite aux menaces proférées à son encontre. Sur son site, la LDJ précise qu’elle réagira contre les organisateurs du débat.
« Que nos ennemis commencent également à compter. Nous ne resterons pas sans réagir ».
Des propos qui ne laissent pas de place au doute surtout lorsque l’on connaît les méthodes employées par cette milice radicale dans les rues de Paris et sa banlieue. Bernard Cazeneuve avait assuré lors des manifestations contre les bombardements sur Gaza en 2014 que la République sévirait contre ce groupuscule qui s’en prend régulièrement aux intellectuels et militants de la cause palestinienne. Une promesse que n’a pas oublié de rappeler le maire de Gennevilliers dans sa lettre adressée au Ministère de l’Intérieur :
« J’avais apprécié vos propos en Juillet 2014 sur France Inter : « Oui il existe une Ligue de Défense Juive, oui elle est dans l’excès. Elle est dans des actes qui peuvent être répréhensibles et qui doivent être condamnés et ces actes le sont par moi de manière extrêmement ferme ».
Je me permets de vous demander aujourd’hui, où en sont les actions de l’Etat pour interdire ce mouvement violent ? »
Une question qui risque fort d’embarrasser Place Beauveau qui a depuis longtemps abandonné cette proposition, faite sous la pression de milliers de manifestants pro-palestiniens. La balle est désormais dans le camp de l’Intérieur.
Lettre envoyée par Patrice Leclerc à Bernard Cazeneuve :