Austère, fière dans son tailleur fade d’un bleu foncé passé, rehaussé par une chemise blanche peut-être blanc cassé avec col Claudine, Laurence Rossignol, ministre des familles, de l’enfance et des droits des femmes nous donne une leçon de mode sous-tendu par un cours de manipulation politique et idéologique…
Pauvres femmes voilées qui ne savent pas s’habiller, prenez en de la graine, Bourdin a quand même reçu une égérie des podiums, politique le jour, mannequin la nuit… sans aucun doute.
La mode est affaire d’originalité, de laisser paraître sa singularité, son authenticité si l’on prend le projet jusqu’au boutisme de Madame la Ministre. Parfois, le visuel est plus parlant que des mots… #AlaModeCommeRossignol
En dehors du sarcasme froid dont font l’objet les femmes musulmanes voilées, Laurence Rossignol dénature la féminité inhérente à toute femme telle qu’elle se réclame de l’être. Cette dernière ne se mesure pas à la hauteur d’une jupe, à un dosage outrancier de maquillage, ni au nombre de boutons dégrafés de notre chemisier. Elle se porte par la liberté d’être nous, de participer ouvertement aux débats sociaux et sociétaux.
Mais à la limite, Laurence Rossignol étant loin de se positionner comme leader en matière de mode et de ce que doit être la femme n’a pas de leçon à nous donner. Les femmes musulmanes sont exaspérées, essoufflées et en ont ras le niqab de quémander une position de genre pourtant inaliénable. De ce constat malsain annihilant notre être féminin, la question devient mais qui sont ces « êtres » alors ? Certes non masculin mais pas vraiment féminin, quel qualificatif leur vouer ?
Ça cogite sous sa coupe au bol, Laurence Rossignol n’en reste pas à la mode et à la femme soumise, enfermée et tout le vocable de la prison, bien que se dédouanant de croire à la théorie du grand remplacement, elle anticipe toute tentative de conquête politique et d’invasion idéologique.
Finalement, nous découvrons avec effroi que nous sommes des dangereuses militantes politiques qui cherchent à asservir à notre idéologie totalitariste de pauvres proies sous la coupe des grands frères et des réseaux « salafistes ».
Ne mélangeons pas les torchons avec les serviettes…
Revendiquer le droit de porter le voile devient une volonté de destruction du modèle occidental et d’imposition d’un cadre de valeurs islamiques, mais madame ne croit pas à la théorie du grand remplacement… Raccourcis, éviction et assurance sont les clés d’un discours alarmiste dévoyant l’un des fondements de la République française : la liberté de culte et d’opinion.
Bien astiqué avec son torchon prônant une égalité quantitativement démissionnaire (salaires, embauches, accès aux grandes écoles,…), Laurence Rossignol s’assoit lourdement sur les bases d’un vivre ensemble. Sauf que là, trop c’est trop.
Chante Rossignol chante…