La ministre des Droits des femmes, Laurence Rossignol, a lancé une nouvelle polémique autour du hijab chez Jean-Jacques Bourdin. Elle a qualifié les femmes qui portent le voile volontairement de « militantes politiques » en les comparant aux esclaves noirs américains.
Invitée à la matinale de Jean-Jacques Bourdin, la Ministre des Droits des femmes et de la Famille, Laurence Rossignol, s’en est prise violemment aux françaises de confession musulmane qui portent le voile.
«Il y avait des nègres afric… des nègres américains qui étaient pour l’esclavage.»
La ministre n’a pas hésité à comparer les jeunes musulmanes qui portent volontairement le hijab à des « esclaves » lors de la traite négrière. Elle a aussi accusé ces dernières d’être des militantes politiques qui ont « un projet de société », qui défendent « l’islam politique » et qui voudraient « imposer le voile à tout le monde ».
Un ramassis de sottises extrêmement graves qui provoque un tollé sur la blogosphère musulmane accusant clairement la Ministre d’être islamophobe et d’avoir tenu des propos irresponsables à l’heure où le gouvernement déclare combattre les actes anti-musulmans. A titre d’information, les femmes musulmanes portant le voile sont les premières victimes de l’intolérance religieuse en Occident.
Dans un discours emprunté aux pires idéologues de l’extrême droite, Laurence Rossignol va plus loin en surfant sur les mythes autour des quartiers qui seraient tenus par les « salafistes ». Pour la Ministre, il y a deux genres de femmes musulmanes : la femme voilée qui porte le voile et qui est donc une militante de l’islam politique ou des femmes qui subissent la pression des quartiers.
La Ministre des Droits des Femmes a pesté contre « l’irresponsabilité des marques » et grands couturiers qui créent des tenues amples pour femmes musulmanes. « L’enjeu c’est celui du contrôle social sur les corps des femmes », a-t-elle déclaré.
La Ministre des Droits des Femmes ou du moins d’une partie d’entre-elles… (sic) a gravement fauté. Un hashtag #RossignolDemission est lancé depuis ce matin afin de demander la démission de Laurence Rossignol. N’oublions pas que les actes anti-musulmanes commencent par des mots… et finissent par des coups… C’est le Ministère de l’intérieur qui l’expliquait récemment dans un spot vidéo contre le racisme.
La ministre des Droits des femmes, Laurence Rossignol, a dénoncé ce mercredi sur RMC le marché de la mode islamique qu’investissent plusieurs grandes marques internationales comme H&M, Uniqlo ou Dolce et Gabbana.
C’est un marché très lucratif (on parle de 500 milliards de dollars en 2019) dans lequel plusieurs grandes marques n’hésitent plus à se lancer : la mode islamique. H&M a ouvert la voie il y a six mois avec une campagne publicitaire montrant une femme voilée, suivie aujourd’hui de Marks and Spencer, qui vient d’annoncer qu’elle allait lancer un maillot de bain intégral (burkini) pour les femmes musulmanes, et d’Uniqlo, qui a annoncé la mise en vente de hidjabs (voile islamique), tout comme la marque de luxe Dolce et Gabbana et sa ligne Abaya, du nom des robes musulmanes. Présentée comme un signe d’ouverture par les marques, cette mode islamique choque profondément la ministre des Droits des femmes, Laurence Rossignol, pour qui c’est tout simplement « irresponsable ».
« On ne peut pas admettre que c’est banal et anodin que de grandes marques investissent ce marché et mettent les femmes musulmanes dans la situation de devoir porter ça, s’indigne-t-elle ce mercredi sur RMC. C’est irresponsable de la part de ces marques. Tous ceux qui participent de la représentation de la société ont une responsabilité ».
« L’enjeu c’est celui du contrôle social sur les corps des femmes »
« Ce qui m’a frappé ce sont les arguments de ces marques, qui disent ne faire la promotion d’aucun mode de vie. Mais c’est lié », explique la ministre. H&M a notamment expliqué: « Nos collections permettent à chacun d’habiller sa personnalité mais n’encouragent pas un choix de mode de vie en particulier ».
Mais Laurence Rossignol insiste: « L’enjeu c’est celui du contrôle social sur les corps des femmes. Lorsque des marques investissent ce marché de la tenue islamique, ils se mettent en retrait de leur responsabilité sociale et font la promotion de cet enfermement du corps des femmes ».