La Turquie est sous le choc depuis hier alors qu’un nouvel attentat a frappé la capitale du pays. Le dernier bilan fait état de 28 morts et des dizaines de blessés, suite à l’explosion d’un véhicule bourré d’explosif.
L’attentat visait le quartier ultra-sécurisé d’Ankara qui abrite le Ministère de l’Intérieur, le parlement turc ainsi que de nombreux bâtiments militaires. L’attentat a visé un bus militaire et aurait tué de nombreux soldats.
» Le lieu de l’attaque est très symbolique mais la cible, des bus militaires, l’est encore plus. L’objectif visé laisse penser que c’est le Parti des travailleurs du Kurdistan (guérilla kurde, en conflit avec Ankara depuis 30 ans, NDLR). Le PKK a les capacités d’attaquer jusqu’ici, même si, pour l’heure, il faut rester prudent « , analyse Sinan Ülgen, président du Center for Economics and Foreign Policy (EDAM).
Selon les premières informations fournies par la police scientifique turque, l’auteur de l’attaque serait un syrien kurde qui a traversé la frontière en tant que réfugié de guerre. Son nom, Salih Necar, circule désormais dans tous les médias.
Depuis plusieurs mois, la Turquie sombre dans une guerre compliquée contre le groupe armé indépendantiste PKK, qui a trouvé dans le sud du pays des soutiens dans une partie de la population kurde.
Les récents bombardements turcs contre les milices kurdes pro-Bachar près d’Alep pourraient être l’une des motivations de l’assaillant. Erdogan paye extrêmement cher son soutien à la population syrienne depuis 5 ans. Près de 3 millions de réfugiés seraient actuellement en Turquie.