Karim Ouchikh est le président du SIEL, un mouvement souverainiste proche du Front National. Lors d’un échange sur Twitter où Ouchikh vantait les mérites de l’idéologue de l’extrême droite Renaud Camus qui a théorisé ce qu’il nomme le « grand remplacement » (remplacement du peuple français, blanc, chrétien par des étrangers, basanés et musulmans), un homme se présentant comme militant nationaliste l’a humilié, le « traitant » de « migrant », faisant par la même occasion de Ouchikh, le sujet des railleries sur les réseaux sociaux.
Si ce tweet aurait pu être très mal venu contre un français de confession musulmane, il en est tout autre car la victime valide depuis trop longtemps les crispations identitaires actuelles en n’hésitant pas à soutenir les associations les plus radicales telles que le Bloc Identitaire ou Génération Identitaire.
Karim Ouchikh n’a jamais caché son islamophobie et son hostilité contre les réfugiés syriens qui ont fui la guerre. Plus tôt dans la semaine il apportait tout son soutien au mouvement islamophobe PEGIDA et postait il y a deux jours un message anxiogène sur Twitter qui ne laissait pas de place au doute.
La préfète du Pas-de-Calais annonce l’évacuation de 800/1000 migrants du camp de#Calais. Pour les disperser certainement dans nos villages !
— Karim Ouchikh (@OuchikhKarim) 12 Février 2016
Le président du SIEL a aussi participé récemment aux manifestations de groupuscules extrémistes islamophobes « Riposte Laïque » et « Résistance Républicaine ».
Manifestation de#Résistancerépublicaine et de#Ripostelaique : je m’exprime contre le chaos migratoire et pour défense de notre civilisation
— Karim Ouchikh (@OuchikhKarim) 7 Février 2016
Karim Ouchikh n’est donc pas une victime du racisme mais bien un des acteurs principaux de la montée du Front National et de ses idées les plus extrêmes. Ce tweet qui le renvoie ses origines permet aux naïfs séduits par le discours d’un certain Filippot de se rappeler que le Front National de Marine est bien le même que celui de son père. Seule la méthode pour arriver au pouvoir a changé, pas les idéaux.