Amnesty International condamne l’état d’urgence en France [ VIDÉO ]
Suite à la proclamation de l’état d’urgence la Communauté vit un véritable calvaire. En plus de la stigmatisation déjà prégnante ce sont des mesures d’exception qui sont venues compléter le mal vivre des musulmans en France.
Des milliers de perquisitions violentes, assignations à résidence extra-judiciaires infondées, profanations de Mosquées, tout a été fait pour humilier et intimider la minorité musulmane française. Cette responsabilité collective a renforcé de fait ce sentiment d’apartheid et d’état d’exception ressenti par toute une communauté.
Amnesty International a dénoncé ces mesures et appelé les politiques français à se réveiller face à ce manquement évident à tous les fondements mêmes du droit. Peu relayé dans les médias mainstream aux ordres vous le retrouvez ici chez votre médias communautaires.
Des vies bouleversées, l’impact disproportionné de l’état d’urgence en France
Plutôt que de commenter nous vous livrons ici des passages bruts de ce rapport édifiant :
4 CHOSES À RETENIR DE CES 3 MOIS D’ENQUÊTE
– Les mesures d’urgence sont formulées de manière vague, ce qui laisse un champ d’application beaucoup trop large aux administrations (préfet, police…) chargées de les mettre en œuvre. Dès lors, le risque de mesures prises arbitrairement est extrêmement élevé.
– L’application de ces mesures d’urgence est disproportionnée par rapport aux objectifs fixés.
– Les autorités ont utilisé des mesures d’urgence à des fins autres que celles qui motivaient initialement l’état d’urgence.
– Certaines mesures d’urgence ont été appliquées sur des bases discriminatoires, sur la base de la religion ou de la croyance, en particulier à l’encontre de musulmans.
Une demande sans appel :
IL EST URGENT D’AGIR
Nous demandons notamment aux parlementaires de
– ne pas soutenir les propositions visant à prolonger l’état d’urgence en vigueur ;
– exercer un strict contrôle sur l’adoption de nouvelles mesures d’urgences ;
– encadrer beaucoup plus strictement la loi sur l’état d’urgence, afin que les mesures qui pourraient être prises soient conformes aux droits humains notamment:
Les mesures mises en œuvre doivent être proportionnelles et nécessaires ;
Les motifs invoqués pour viser des personnes doivent être beaucoup plus clairs, fondés sur des éléments de preuves solides, et se limiter strictement aux personnes soupçonnées d’actes de terrorisme.
Nous lançons un appel aux parlementaires pour que les droits et libertés, condition nécessaire de la sécurité des personnes, soient garantis et protégés.
Des témoignages difficiles et scandaleux :