Il fallait s’en douter depuis l’escalade des contestations suite à l’exécution par les autorités saoudiennes de 47 personnes après les attentats perpétrés par Al-Qaeda, le royaume saoudien annonce rompre ses relations diplomatiques avec l’Iran.
L’exécution du haut dignitaire chiite Nimr Baqer Al-nimr par le pouvoir saoudien a enflammé le monde chiite. L’Inde notamment a vu des manifestants munis de bâtons protester contre l’Arabie. L’ambassade de ce pays à Bagdad a également été touchée par un tir de roquette.
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel al-Jubeir, a alors pris la décision de couper court aux relations diplomatiques entre les deux pays et « exige le départ sous 48H des membres de la représentation diplomatique iranienne », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à Ryad.Il a dénoncé « les ingérences négatives et agressives de l’Iran dans les affaires arabes qui entraînent souvent dégâts et destructions ».Nimr Baqer Al-nimr était réputé en Arabie-Saoudite pour être une figure de la contestation face au gouverneur essentiellement depuis 2011 lors de l’euphorie du mouvement des printemps arabes. Il a été condamné en 2014 pour « terrorisme », « port d’armes », « sédition » et « désobéissance au souverain ».
Les Etats-Unis ne cachent pas leur crainte quant à cette hausse des tensions tout en redoutant que les « tensions communautaires s’exacerbent ». Cette inquiétude est partagée par la chef de la diplomatie de l’UE Federica Mogherini.