Depuis les attentats du 13 novembre, de nombreuses mesures d’exception visent les travailleurs musulmans. Beaucoup se retrouvent licenciés, mis de côté ou stigmatisés sans aucune raison légale.
Depuis la mise en place de l’état d’urgence, des milliers de perquisitions ont eu lieu notamment dans les vestiaires des aéroports de Paris. Plus de 4000 casiers ont été vérifiés sans que des armes ou autres objets dangereux ne soient trouvés. Malgré les vérifications, la direction des Aéroports de Paris a décidé de prendre des mesures illégales de licenciement. Ainsi, les travailleurs soupçonnés « de radicalisme » ont été licenciés ou leur badge retirés. Les partenaires des Aéroports d’Orly et Roissy ont dû faire de même auprès de leurs employés.
Bachir fait partie de ces victimes d’amalgames et de discriminations. Il subit les répercussions et les mesures d’exception imposées depuis les attentats du 13 novembre. Mais sur quelle base peut-on licencier un employé ? Une barbe trop longue ? Une tâche sur le front ? Un tapis de prière dans son casier ? Des éléments qui révèlent une véritable chasse aux sorcières à l’encontre des employés musulmans dans les secteurs dits « sensibles » comme le nucléaire, les aéroports ou encore la SNCF.
Récemment, Islam&Info évoquait le retrait de 70 badges à des employés musulmans, empêchant par la même occasion l’accès à certaines zones des aéroports de Paris. Une nouvelle mesure qui provoquera des dizaines de licenciement.