L’état d’urgence fait à nouveau parler de lui après une énième erreur des autorités. Depuis le 15 novembre, Mickaël, un catholique pratiquant, est assigné à résidence car soupçonné d’appartenir à « un réseau terroriste et salafiste ».
Mickaël, 30 ans, vit un calvaire depuis 15 jours. Victime de ce qui semble être une grossière erreur de la part des services de sécurité de l’Etat, le jeune homme de confession catholique est assigné à résidence car accusé d’appartenir à un « réseau terroriste et salafiste ».
« J’ai cru à une blague ou à une erreur ».
Le 15 novembre, l’appartement d’un ami de Mickaël est perquisitionné. Selon lui, les services qui le recherchent, pensent qu’il réside toujours chez son ami or il habite avec sa compagne ailleurs. Suite à cet incident et alerté par son ami, Mickaël décide de se rendre à la police afin de comprendre ce qu’il se passe et c’est à cet instant qu’il apprend qu’il est suspecté d’appartenir à un « groupe terroriste et salafiste ». Pourtant, Mickaël est un fervent catholique ! Il a beau montrer des photos de lui lors d’un pèlerinage à Lourdes ou encore sa croix tatouée sur son avant bras, rien n’y fait.
« On me remet un document, stipulant que je suis une personne dangereuse et faisant du prosélytisme religieux avec un groupe d’islamistes radicaux, à Blagnac ».
Depuis en plus de devoir pointer deux fois par jour, matin et soir, au commissariat, Mickaël doit rester chez son ami de 20h à 6h du matin, adresse que les services de renseignement pense être la sienne. Résultat, chaque nuit, Mickaël doit se débrouiller pour dormir dans un appartement qui n’est pas le sien !
« Je tombe des nues ! Mais le pire, c’est que je suis assigné à résidence au domicile de la personne chez qui j’étais censé me trouver au soir du 15 novembre ! Or, je n’habite pas là… On m’a même répondu qu’il fallait absolument que j’y reste, quitte à planter une tente Quechua chez cet ami ».
Une situation qui n’est pas la première comme l’indiquent plusieurs associations musulmanes qui ont fait état d’assignation à résidence impossible à respecter. Le cas de figure de Mickaël n’est pas isolé. Après les musulmans, les écologistes, voilà que les catholiques commencent à subir les revers d’un état d’urgence qui a déjà fait des milliers de victimes. En deux semaines, les services de police ont perquisitionné plus de 2500 logements avec son lot d’erreurs et de bavures.