État d’urgence : Ismael Boudjekada perquisitionné, témoigne et montre l’ampleur des dégâts | VIDÉO

Ismael Boudjekada fait parti de cette jeunesse musulmane active et militante. Il a eu le malheur de découvrir qu’en son absence, son appartement avait été perquisitionné.

Etrangement, Ismaël Boudjekada n’a rien à voir avec ce que l’Etat nommme « le radicalisme », « l’intégrisme » ou encore le « jihadisme ». Il s’est présenté à plusieurs élections en tant que candidat indépendant, fait des vidéos afin d’exprimer son point de vue sur l’actualité mais aucune trace de violence, de discours haineux ou dangereux.

Voilà le témoignage de cette énième victime de l’état d’urgence qui depuis 15 jours provoque incompréhension, colère et indignation au sein de la communauté musulmane.

Message Facebook d’Ismaël accompagnant la vidéo :

« PERQUISITION A MON DOMICILE

Après 12 heures de travail, je pense rentrer pour enfin me reposer. Arrivé chez moi, je retrouve mon appartement saccagé, ma porte fracturée, avec un mot m’indiquant :

« SUITE À UNE OPÉRATION DE POLICE, VOTRE APPARTEMENT A ÉTÉ FRACTURÉ. BV PRENDRE ATTACHE AVEC LE COMMISSARIAT DE PUTEAUX. »

Je fais partie de ceux qui sont perquisitionnés sans motif, et je fais face à une violation de procédure certaine des forces de l’ordre. Ni témoins, ni PV, rien. J’attends une patrouille qui devrait arriver chez moi d’une minute à l’autre.

Ce pays se fond dans une dérive sécuritaire ahurissante. J’ai honte de devoir regarder dans le passé pour trouver un semblant de valeurs ».

 

Deuxième message après une sieste bien méritée :

« Beaucoup s’inquiètent. Après 12 heures de travail et pas mal de démarches à effectué, je me suis endormi.

La police de puteaux me convoque dès demain afin de me remettre l’arrêté préfectoral ayant ordonné une perquisition dans le cadre de l’état d’urgence.

Je doute de l’honnêteté de ce commandant qui m’a rappelé sur un tout autre ton quand il a appris que je compte diffuser la discussion que j’ai eu avec lui. J’irai donc chercher ce document en présence de mon avocat ».

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