Les diplomaties égyptiennes et iraniennes ont fait connaitre leur soutien aux frappes aériennes de la Russie en Syrie. Les deux pays récupèrent dans leur communication la rhétorique bushienne de lutte contre le terrorisme pour justifier l’impérialisme russe.
Depuis quelques jours, l’armée russe bombarde les différents groupes rebelles et jihadistes en Syrie. De l’Armée Syrienne Libre jusqu’à l’organisation jihadiste « Etat Islamique » en passant par les groupes armés dits « islamistes », les bombes de l’aviation russe n’épargnent aucun opposant de Bachar Al Assad.
Devant la décision de Vladimir Poutine de bombarder les révolutionnaires, l’Iran, allié et principal soutien de la dictature syrienne, n’a pas tardé à apporter son soutien aux bombardements aveugles de l’armée russe.
« La République islamique d’Iran considère l’opération militaire russe contre les groupes armés terroristes en Syrie comme une étape dans la lutte contre le terrorisme et la résolution de la crise actuelle dans la région », explique la porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Marzieh Afkham.
Pour l’Iran, les bombardements de l’armée russe sont une aubaine alors que l’armée de Bachar Al Assad semblait proche de la débâcle générale. Les milices chiites libanaises, irakiennes et iraniennes financées directement par le régime des mollahs vont pouvoir ainsi facilement récupérer les territoires perdus par le régime près de Damas, Hama, Homs et Lattaquié.
De son côté, l’Egypte a aussi fait part de sa satisfaction devant l’entrée en guerre de la Russie au côté de Bachar Al Assad. Sameh Choukry, ministre égyptien des affaires étrangères, a félicité la stratégie russe.
« L’arrivée de la Russie, compte tenu de son potentiel et de ses capacités, va, nous le pensons, avoir pour effet de contenir et éradiquer le terrorisme en Syrie », a déclaré Sameh Choukry.
Derrière une rhétorique bushienne, l’Iran et l’Égypte se rangent officiellement du côté de la Russie dans ce grand jeu d’alliance qui voit triompher le camp perso-chiite. L’occident pour sa part n’a toujours pas de stratégie claire à long terme en Syrie, préférant armer les deux camps. En Irak, les Etats-Unis ont officiellement donné les « clés du pays » à l’Iran et ses milices pour combattre la rébellion sunnite et l’organisation EI.
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