Depuis quelques jours, la tension est à son comble. La participation officielle de la Russie dans les bombardements contre la rébellion syrienne au côté de Bachar Al Assad et de la coalition internationale passe mal. Certains journaux français évoquent déjà les préambules d’une Troisième Guerre Mondiale, une analyse alarmiste qui fait son nid dans la dégradation des relations russo-américaines et irano-saoudiennes.
En Russie, Vladimir Poutine a le soutien de l’Église orthodoxe et du Grand mufti soufi , Talgat Tadjouddine. Le porte parole de l’Eglise a évoqué une « guerre sainte contre le terrorisme » en Syrie.
« Le combat contre le terrorisme est une guerre sainte et aujourd’hui, notre pays est peut-être celui qui le combat le plus activement », a déclaré le porte-parole de l’Eglise orthodoxe russe, Vsevolod Tchapline.
La décision russe de frapper certaines positions stratégiques de la rébellion syrienne s’inscrit dans une volonté d’assurer à Bachar Al Assad un bastion alaouite sécurisé. Le président turc Recep Erdogan avait évoqué « la constitution d’une petite Syrie de Damas à Lattaquié, en passant par Hama et Homs ». Les trois villes citées ont été frappées hier par l’aviation russe.
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