Nadine Morano fait à nouveau parler d’elle suite à son intervention sur le plateau de « On n’est pas Couché » de Laurent Ruquier. Cette dernière provoque un tollé sur les réseaux sociaux depuis qu’elle a déclaré que la France était un pays de « race blanche ».
La course à l’électorat du Front National continue. Après sa récente demande d’expulsion de l’imam français Rachid Abou Houdeyfa, Nadine Morano souhaite désormais priver les femmes en voile intégral de leurs droits civiques. Elle n’a pas hésité à insulter ces dernières de « belphégor ». Des propos extrêmement grave pour une élue de la République qui se permet ainsi d’injurier des citoyennes françaises (ou non) qui souhaitent pratiquer leur religion comme bon leur semble.
“Vous avez des quartiers où le nombre d’étrangers est supérieur au nombre de français aujourd’hui. Et quand vous voyez le nombre de personnes qui portent des voiles intégraux en France, ça c’est un envahissement” avant de terminer par « c’est le tissus de Belphégor avec des gants”.
En insultant ces femmes, Nadine Morano symbolise à elle seule ce qu’est devenue la politique en France : une politique de bistro où tout est permis lorsqu’il est question de la Communauté musulmane.
L’utilisation du terme « envahissement » n’est pas anodin. Nadine Morano se fait l’écho des groupes radicaux d’extrême droite qui évoquent « un grand remplacement » ou une « islamisation invasion ». Un champ lexical proche du registre guerrier qui devrait interpeller les chroniqueurs mais aussi nos associations qui luttent contre l’islamophobie. Est-ce que du fait que le voile intégral est interdit en France pour des raisons fallacieuses, il est désormais permis à n’importe qui d’insulter les musulmanes qui le portent ? N’est-ce pas ici la porte ouverte à la multiplication des agressions de femmes voilées ?
L’islamophobie en France est avant tout véhiculé par les politiques et les médias. L’émission de Laurent Ruquier, même s’il se fait ici le défenseur de la diversité culturelle, est un symbole de la politique spectacle où s’en prendre à l’Islam et aux musulmans est un atout en plus pour faire de l’audience.
Évidement, le CSA continue de fermer les yeux tout comme une grande partie de la communauté musulmane qui préfère demander à nos sœurs de se cacher plutôt que de montrer du doigt les vrais responsables de ce climat délétère dans lequel nous vivons depuis 10 à 20 ans.