Le président turc Recep Tayyip Erdogan a accusé les pays occidentaux de continuer à vouloir s’emparer du pétrole en Irak et en Libye. Pour la Turquie, l’Occident ne souhaite pas voir l’Afrique du Nord et le Moyen Orient stabilisés.
Lors de l’inauguration de la réunion des responsables des finances des pays membres du G20, le président Erdogan est revenu sur la crise que traverse actuellement le Moyen Orient. Pour lui, cet afflux massif de réfugiés est dû à une déstabilisation occidentale des pays producteurs de pétrole.
«L’Occident, qui n’arrive pas à faire face à l’afflux des migrants de Syrie, de Libye et d’Irak, affirme qu’il apporte dans ces pays la liberté, la paix et la prospérité. Mais ces déclarations ne convainquent plus personne. En Libye et en Irak, il y a du pétrole dont ils aspirent à contrôler la production», a estimé le dirigeant turc.
Rappelant que la Turquie accueille un nombre important de réfugiés, Erdogan a aussi souligné la mainmise occidentale du pétrole irakien et libyen par des firmes étrangères.
«80% du pétrole irakien se trouve déjà entre les mains des sociétés occidentales (…). La même chose se passe en Libye».
Le cliché du petit Aylan, retrouvé mort sur le bord d’une plage turque, a ému la planète entière. Devant la situation catastrophique, la Turquie a déjà accueilli près de 2 millions de réfugiés, le Liban 1, 4 millions et la Jordanie 800 000. De leur côté, les pays du Golfe qui participent notamment au financement de rebelles syriens dits modérés et à la coalition internationale contre l’organisation jihadiste Etat Islamique, refusent pour l’instant d’accueillir les réfugiés syriens et irakiens.
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