Dans une volonté de lutter contre « l’islam radical », le Tadjikistan a pris la décision d’interdire certains vêtements féminins islamiques comme le voile, la burqa ou le niqab.
L’information est rapportée par le site EurasiaNet.org. Lors d’un rassemblement entre le maire de la capitale, Mahmadsaid Ubaidulloev, des députés, des responsables de la police et les dignitaires religieux, un appel à lutter contre « les manifestations d’extrémisme religieux et de terrorisme » a été prononcé encourageant tous les citoyens à poursuive ce combat.
La lutte contre le terrorisme passerait ainsi par la chasse au voile et tout vêtement n’appartenant pas à l’habillement traditionnel tadjik mettant en avant le rejet de la couleur noire pour le vêtement féminin.
Cette déclaration renvoie aux allégations du président, Emomali Rahmon, tenues le 8 mars dernier, date de la « journée des mères »:
« depuis les temps anciens, notre peuple a toujours possédé de belles robes de femmes, et nos filles n’ont jamais porté de vêtements de couleur noire. Traditionnellement, les vêtements noirs ne sont pas les bienvenus ».
Cette approche contre la visibilité de l’islam se répète car elle était déjà en place en 2010 quand les autorités du Tadjikistan ont emprisonné des hommes pour le port de la barbe jugée comme étant un signe de promotion du terrorisme voire voulaient proscrire les patronymes arabes.
L’émergence d’une jeunesse anti « islam radical » est même promotionnée par le ministre de l’Intérieur Ramazon Rahimzoda dont le but serait de lutter contre l’extrémisme religieux.