Après plusieurs jours d’absence, l’ex-président égyptien Mohamed Morsi s’est présenté au tribunal militaire où il est jugé pour » livraison de documents révélant de la sécurité nationale au profit du Qatar », selon les accusations du régime putschiste en Égypte.
Mohamed Morsi a demandé au tribunal son droit de s’exprimer – alors qu’il était enfermé derrière une cage de verre – et a affirmé avoir subi des traitements qu’il qualifie de crime et aussi qu’il a fait face à cinq incidents qui avaient pour but de « nuire à sa vie » et évoque ainsi qu’il se prive de nourriture depuis plus de deux semaines ».
« J’ai refusé le repas qui m’a été donné 21 Juillet et le 22 Juillet, si je l’avais mangé ça m’aurait certainement mener à la catastrophe » et rajoute : » Je ne suis pas en grève de la faim, depuis la tentation de m’empoisonner le 21 et le 22 juillet j’ai peur de la nourriture qu’on me donne dans ma cellule ».
Morsi termine son intervention – avant que le juge ne lui coupe le micro – par une requête au tribunal.
» Je demande aujourd’hui d’être mis sous supervision médicale et d’être examiné par un comité médical et évacué vers un centre médical de crainte d’une chute brutale de taux de sucre (hypoglycémie) ».
Pour rappel, M.Morsi a été condamné à mort en mai dernier pour « espionnage et trahison au profit du Hamas,du Hezbollah et de l’Iran » autant que « violence durant la révolution égyptienne du 25 janvier 2011 ».
Le régime putschiste de AbdelFattah Sissi semble incapable d’appliquer la peine de mort contre l’ex président légitime Morsi et cherche visiblement à le liquider en silence, comme c’était le cas de plusieurs hauts-responsables des frères musulmans.
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Anzar Anas pour Islam&Info